Cosmographia : Le testament des étoiles
4° de couverture
Les constellations ne sont pas les seuls messages que le ciel nous adresse. Les étoiles et leurs cycles, dans leur improbable répartition, nous racontent une histoire dont nous sommes les propres acteurs. Nous ne savons pas qui est de l’autre côté de la plume, nous ne pouvons que supposer. Mais si l’univers est en permanente expansion, c’est parce que le récit continue. Mon frère et moi sommes les seuls à pouvoir déchiffrer les secrets célestes. Nous sommes Cosmographes, nous sommes lecteurs d’étoiles..
Notre avis
Avis de Perseneige :
Croyez-vous aux signes que place parfois le destin sur notre chemin ? Essayez-vous de les déchiffrer pour leur trouver un sens ? Peut-on se fier à des éléments qui nous échappent ?
Ces questionnements sont au cœur de Cosmographia. Dans ce très bel artbook, nous suivons Gienah et Ankaa, des jumeaux lecteurs d’étoiles, l’un révélant les astres à travers la musique de son violon, et l’autre retranscrivant les inscriptions célestes. Leurs pouvoirs font de Gienah et Ankaa des personnages plus que précieux pour les nobles de cet univers ayant besoin de comprendre les messages célestes pour gouverner. Cependant, dans ce monde, tous ne souhaitent pas être guidés par des forces qu’ils ne maîtrisent pas, ce sont les membres de l’Étoile Écarlate. Au début du récit, ils tendent une embuscade aux jumeaux célestes, qui vont être sauvés par le mystérieux Éclipse. Le duo va alors se transformer en trio, Ankaa va vouloir connaître ce qui se cache derrière le masque que porte Éclipse, savoir qui il est vraiment, et comprendre comment on peut vivre sans se soucier des étoiles et de leurs prédictions. Ce rapprochement va rendre fou de colère et de jalousie Gienah...
Ce sont trois protagonistes forts que nous propose Mathieu Guibé, et les dessins de Nicolas Jamonneau retranscrivent avec justesse et émotion leurs traits tout aussi bien physiques, que psychologiques. Ankaa est aussi douce que sont frère est hautain, et l’énigmatique et ténébreux Éclipse ressemble quelque peu au Fantôme de l’opéra…
Ce récit m’a conquise, j’ai aimé voyager à travers ces pages et découvrir visuellement le monde dans lequel évolue les personnages, un monde couleur de nuit, froide nuit d’hiver ou chaude nuit d’été. Les illustrations se mêlent aux mots avec harmonie, ils sont complémentaires l’un de l’autre et permettent de s’immerger dans ce cosmos aux allures de conte moderne. Néanmoins, j’ai été frustrée à la fin de ma lecture car, en effet, l’univers de ces jumeaux célestes cache encore bien des mystères lorsqu’on referme la dernière page du livre. Cosmographia adopte l’allure d’un conte assez sombre, où chacun trouvera sa propre morale.