Une Nuit en Enfer

Titre original : From Dusk Till Dawn
Réalisateur : Robert Rodriguez
Date de sortie : mercredi 26 juin 1996
Note de la rédaction :

Synopsis

Deux criminels prennent une famille en otage près de la frontière mexicaine, après une cavale particulièrement sanglante durant laquelle ils ont tué un policier et kidnappé l'employée d'un magasin.

Ils se rendent tous ensemble dans un bar pour routier au-delà de la frontière mexicaine, appelé le "Titty Twister", établissement qui leur réserve pas mal de surprises une fois la nuit tombée...

Interdit aux moins de 16 ans

Durée 1h43

Avec :

Georges Clooney : Seth Gecko

Quentin Tarantino : Richard Gecko

Harvey Keitel : Jacob Fuller

Juliette Lewis : Kate Fuller

Notre avis

L'avis d'Oskarya : 4/5

La question du jour est : un bon film peut-il faire une bonne série ?

Car, oui, si vous l’ignoriez, la chaîne El Rey Network a lancé le 11 mars 2014 la série tirée du film « Une Nuit en Enfer » (« From Dusk Till Dawn » en VO). La question se pose donc au regard de l’Histoire cinématographique / télévisuelle car on a déjà vu de mauvais films devenir de bonnes séries (pour ne rien citer : « Buffy Contre les Vampires »), de bonnes séries devenir de mauvais films (toujours pour ne rien citer : « Ma Sorcière Bien Aimée »), mais aussi de bonnes séries devenir de bons films (là je cite : « Dark Shadows »). Point positif : Roberto Rodriguez sera derrière la caméra, tous les espoirs sont donc permis et j’espère pouvoir vous donner une réponse dans quelques semaines…

En attendant je me suis repassé pour la… heu … (j’ai arrêté de compter, j’avoue) … on va dire « énième fois » le film orignal, et comme tout a un commencement, commençons par le début : j’en ai fait une petite chronique histoire de rafraîchir la mémoire de ceux qui l’auraient vu il y a fort longtemps, ou donner envie de le voir pour ceux qui ne l’auraient point vu.

Texas, les frères Gecko, Seth et Ritchie, sont en cavale après une évasion suivie d’un holdup sanglant. Leur but : passer la frontière mexicaine et disparaître à El Rey avec la complicité de Carlos qui doit les retrouver au petit matin du côté mexicain. Après avoir pris en otage la famille Fuller, un ex-pasteur veuf et ses deux enfants adolescents, pour passer la frontière, ils arrivent à la tombée de la nuit au Titty Twister un club de striptease ouvert jusqu’à l’aube, lieu du rendez-vous avec Carlos. Une nuit les sépare donc de la liberté. Et quelle nuit !!

Tout commence comme un polar à l’humour bien noir, une sorte de western moderne mené par un Tarantino qui se révèle excellent acteur, et un Clooney qui s’amuse visiblement beaucoup à jouer le grand frère, et tout semble se dérouler comme tel, la prise d’otage, le passage de la frontière et l’arrivée dans ce bar où une ambiance torride et sexy faite de violence alcoolisée nous conforte dans cet univers western. 

C’est à ce moment, alors que tout semble clair, que le film prend un virage inattendu, et là, tu tombes des nues, tu pensais regarder un polar, et bien que tu sois déjà bien installée dans ton fauteuil, te disant que finalement Clooney n’est pas si mal en bad boy, tu atterris violemment parce que ce qui attend les frères Gecko dans ce bar, ben ni eux ni toi l’aviez prévu. Et comme le dit si bien Seth :

« Je ne crois pas aux vampires, mais je crois en ce que je vois, et ce que je vois ce sont des putains de vampires ! »

S’ensuit un délire vampirique des plus réjouissants. Les nombreux vampires sont laids, méchants, cruels et très contagieux. Truands et otages doivent s’unir, et seule la survie de ceux encore humains compte. L’hémoglobine fuse et les morceaux de corps aussi. L’humour, noir, est omniprésent. Les humains transformés en tueurs de vampires tuent du vampire avec les moyens du bord, ce qui amène à des situations vraiment drôles et ce malgré le sang qui dégouline de partout. Le bar devient alors l’antichambre de l’enfer et seule l’aube pourra en libérer ses prisonniers. Combien en sortiront vivants ? Je laisse à Seth le soin de résumer la situation, le tout en une leçon de foi à l’adresse de Jacob, l’ancien pasteur :

« Parce que ces choses qui sont là dehors, elles viennent tout droit de l’enfer. C’est le mal à l’état pur. Et si enfer il y a, alors il y a aussi un paradis, ça fait aucun pli. »

Cette nuit en enfer est un régal et on en redemande, le film a 19 ans et pourtant il n’a pas pris une ride. Les vampires sont immortels et les bons films aussi ! Maintenant qu’en sera-t-il de la série ?

A suivre…

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