Bienvenue à Night Vale

Titre original : Welcome to Night Vale
Auteur : Joseph Fink
Editeur : Bragelonne
Date de parution : mercredi 16 mars 2016
Public : 15 ans et plus
Genre : SF
Note de la rédaction :

4° de couverture

Voici le roman inspiré par le podcast culte Bienvenue à Night Vale, qui vous ouvre les portes de la mystérieuse ville du même nom, perdue au cœur d'un désert dans le sud-ouest américain. Un endroit à part, peuplé de spectres, d'anges, d'extraterrestres et abritant d'inquiétantes conspirations gouvernementales... où l'on suit Jackie Fierro, jeune prêteuse sur gages débrouillarde, dans son enquête sur un inconnu énigmatique à la mallette en daim, et bien d'autres encore. Un univers étrange et poétique qui réjouira tous les fans de Twin Peaks.

Notre avis

L'avis de Chani

 

3/5

Ce roman est inspiré du podcast du même nom, retraçant la vie des habitants de Valnuit, dont vous pouvez retrouver mon avis ici.

Ici, l’auteur propose une véritable histoire, mettant en scène l’homme à la veste fauve que les fans du podcast connaissent déjà. Cet homme, dont personne n’arrive vraiment à se souvenir, croise la route de Jackie, qui a 19 ans depuis bien des années et lui donne un mystérieux papier sur lequel figure juste « King City ». Avec Diane, elle va tenter de trouver la signification de ces mots qui l’obsèdent.

Bienvenue à Night Vale est totalement dans la continuité du podcast. Ceux qui connaissent seront en terrain familier, pour les autres il vous faudra sûrement un certain nombre de pages pour vous familiariser avec cet univers complètement barré où l’étrange est la norme. La vieille Josette et les anges, la police secrète municipale, le parc à chiens ou encore le nuage luminescent, le lecteur retrouve les acteurs majeurs de la série mais, même si on est fan, lire ces loufoqueries passe moins bien qu’avec la voix d’Émile. Il manque l’ambiance sonore, le côté envoûtant et mystérieux du podcast qui ne ressort absolument pas sur le papier, et ce fut donc une petite déception. Je m’attendais à adorer ce livre, je l’ai juste trouvé sympa…

 

L'avis de Siana :

 

3/5

Pour commencer, posons les bases…
Night Vale est une ville étrange où toutes les théories du complot et les bizarreries en tous genres se télescopent sans que cela ne fasse ni chaud ni froid à ses habitants. Les épisodes du podcast sont présentés comme les extraits d’une émission diffusée par la radio locale et animée par Cecil Palmer. Nous observons donc toujours Night Vale et les gens qui y vivent par le regard de cet homme, résolument enthousiaste et optimiste. Or, s’il fait quelques incursions dans le roman sous forme d’intermèdes, il n’est qu’en arrière-plan et, pour une fois, limité à la perception que les autres ont de lui.
Ce récit va plutôt s’attacher aux pas de Jackie, dix-neuf ans depuis aussi longtemps qu’elle s’en souvienne, qui tient le mont de piété et de Diane Crayton, que les auditeurs du podcast connaissent pour son poste dans l’association des parents d’élèves.
Outre ces deux femmes, on retrouve des personnages connus : La vieille Josie et ses anges, l’homme à la veste fauve ou encore Steve Carlsberg, la bête noire de Cecil, et on en apprend davantage à leur sujet.
Grande fan du podcast, j’étais ravie de lire ce livre, mais il m’a fallu un certain temps pour trier mes impressions. Cette chronique a été particulièrement ardue à écrire. Je ne voudrais pas vous dégoûter de l’univers si riche et fascinant de Night Vale, cependant je me dois d’être honnête : le roman n’est pas à la hauteur du podcast. Il a de grandes qualités, mais aussi quelques défauts qui peuvent rendre la lecture très fastidieuse.
Si je n’avais pas écouté le podcast avant, j’aurais eu du mal à entrer dans cette histoire. Il est de prime abord difficile de situer l’intrigue ou les personnages. On part d’un côté, puis de l’autre, sans que l’intérêt soit tout de suite accroché. Le style est aussi haché que le scénario, déconnecté je dirais. C’est voulu, pour que les bizarreries qui débaroulent soient encore plus saugrenues, cela est censé désarçonner le lecteur. N’oubliez pas que les situations les plus étranges et absurdes sont banales à Night Vale. Mais ce qui passe très bien à l’écoute devient assez vite pénible à la lecture.
Cela étant, il y a de très bons passages et une exploration des personnages différente puisque non soumise à l’appréciation de Cecil. Pour autant, le rythme pèche. L’intrigue piétine énormément. J’ai souvent eu l’impression d’être engluée et que chaque pas en avant me coûtait.
C’est dommage car quand on sort de ces boucles léthargiques, l’histoire est intéressante et j’ai même fini par m’attacher aux personnages (Dieu sait que Diane m’exaspérait pourtant). Ce roman parle d’identité, de la difficulté de grandir et d’être fidèle à soi-même, de famille et d’amour maternel-filial aussi.
Je reste mitigée mais une chose est sûre : je vous conseille d’écouter le podcast, beaucoup plus fun, avant de tenter cette lecture.

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