Cœurs de rouille
4° de couverture
Des robots traqués, jadis fidèles serviteurs. Des machines brisées, un mausolée de fer dans ce qui était auparavant la cité du ciel. Et partout flotte l'odeur de chair pétrifiée, car un tueur mécanique écorche les vivants pour voler leur peau. Saxe survit en travaillant sur les golems actionnés par magie. Dresde est une automate qui n'a connu que le luxe avant que son maître l'abandonne. Tout les sépare, et pourtant ils vont partager un rêve commun : s'enfuir de la forteresse volante. Une course peut-être sans espoir : retrouver la mythique porte ouvrant sur la liberté.
Notre avis
L'avis de Chani
Saxe est un humain travaillant dans la dernière usine réparant les agolems, des robots sans âme et sans intelligence juste bons à effectuer les tâches domestiques pour leur maître. Sans avenir, sans motivation, il ne rêve que de liberté, sortir de la cité qui périclite, retrouver l’extérieur et découvrir si le soleil, la faune et la flore dont il n’a eu connaissance que par la rumeur existent réellement. Dresde est un robot en sommeil depuis que son maître l’a abandonnée, symbole d’une époque faste où la technologie était à son apogée. Sa rencontre avec Saxe va les changer tous les deux, les unir dans une quête commune, mise en danger par un golem meurtrier qui ne survit qu’en tuant ses semblables, son unique but dans son existence.
Justine Niogret propose un futur bien sombre où la décrépitude le dispute à la perte de l’espoir. La rencontre de ces deux êtres plus paumés l’un que l’autre va prendre une tournure inattendue et accrocher le lecteur jusqu’aux dernières pages. Il ira de découverte en découverte, et reconstituera peu à peu le puzzle de cet univers post-apo dans lequel la Cité tient le rôle principal. Le style de l’auteur est percutant et d’une justesse incroyable, j’ai été happée par ses mots, séduite par sa plume, une merveilleuse révélation en ce qui me concerne. Cœurs de rouille ne livre pas tous ses secrets une fois le livre refermé et je pense que cette part de mystère contribue à renforcer encore la poésie de l’histoire. J’ai été conquise et j’en redemande.