Celle qui n'avait pas peur de Cthulhu

Editeur : Actusf
Date de parution : jeudi 15 mars 2018
Public : Adultes
Genre : Fantastique
Note de la rédaction :

4° de couverture

Qu'est-ce qui est vert, pèse 120 000 tonnes, pue la vase, n'a pas vu le ciel bleu depuis quarante siècles et s'apprête à dévaster le monde ? Ingrid n'en a aucune idée. Et elle s'en fout. Autant dire que lorsque des hurluberlus lui annoncent qu'elle est le Centre du pentacle et que la résurrection de Cthulhu est proche, ça la laisse de marbre. Jusqu'à ce que les entités cosmiques frappent à sa porte...

Notre avis

Avis de Littlewolf :

Celle qui n’avait pas peur de Cthulhu, nous emmène à la rencontre d’Ingrid, une jeune femme curieuse et intrépide qui va se retrouver mêlée à une aventure qui la dépasse. En effet, Ingrid semble être au centre d’une nouvelle bataille entre les factions pour la résurrection de Cthulhu et, même si elle pense que toutes ces histoires sont farfelues et n’en croit pas un mot au départ, sa curiosité est piquée et elle décide de se laisser embarquer dans l’aventure car elle s’amuse bien !

Le personnage d’Ingrid m’a un peu déroutée au début, je ne comprenais pas très bien ses motivations et sa façon de penser mais j’ai tout de suite apprécié son impertinence et je me suis peu à peu attachée à elle. On finit par suivre ses péripéties avec joie et une pointe d’anxiété quant à la façon dont cela va se finir.

Le ton du roman est plutôt léger et, bien que les événements soient graves, cela crée un contraste assez intéressant. D’un côté, il y a Ingrid qui est un peu innocente et ignorante des conséquences et de l’autre il y a les factions dont certaines sont prêtes à tout pour imposer leur point de vue. On retrouve ici le thème des factions qui s’affrontent pour la résurrection (ou non) de Cthulhu et cela m’a un peu fait penser au roman Songe d’une nuit d’octobre de Zelazny même si le sujet est traité différemment.

Je pense qu’il faut avoir lu Lovecraft pour vraiment apprécier le roman et éviter de se sentir un peu paumé dans l’histoire. En effet, l’intérêt tient beaucoup dans la revisite du mythe plus que dans l’intrigue elle-même (bien que cette dernière ait réussi à m’accrocher et me surprendre sur la fin). C’est l’incertitude sur l’issue du combat entre les factions qui vous tient en haleine jusqu’à la fin.

Au niveau du rythme, c’est nerveux et les rebondissements s’enchaînent. On ne s’ennuie pas une minute et on découvre les éléments en même temps qu’Ingrid, raison pour laquelle on ne comprend pas tout ce qui se passe sur le moment même. Tout s’emballe sur la fin avec quelques retournements de situation au poil pour finir sur un final que j’ai trouvé top (sans vous en dire plus pour éviter de vous spoiler).

En conclusion, si le mythe de Lovecraft ne vous fait ni chaud ni froid, je vous conseillerais de passer votre chemin. Sinon, n’hésitez pas à vous plonger dans ce roman, vous ne serez pas déçus ! Même si, comme moi, vous n’avez pas particulièrement aimé les écrits de Lovecraft, je vous conseille de tenter l’aventure car l’ambiance est très différente et beaucoup plus légère tout en conservant les éléments emblématiques du mythe originel.

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