Entretien avec un Vampire
4° de couverture
Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang aura la vie éternelle…
De nos jours, à la Nouvelle Orléans, un jeune homme a été convoqué dans l’obscurité d’une chambre d’hôtel pour écouter la plus étrange histoire qui soit.
Tandis que tourne le magnétophone, son mystérieux interlocuteur raconte sa vie, sa vie de vampire.
Comme l’interviewer, nous nous laissons submerger, fasciner et entraîner à travers les siècles d’un monde sensuel et terrifiant où l’atroce se dispute au sublime.
Véritable livre culte, « Entretien avec un vampire » renouvelle totalement l’un des mythes les plus riches et les plus ambiguës du fantastique.
Notre avis
Avis d'Elaura
Il y a des auteurs qui marquent le monde de la littérature comme personne. C’est le cas d’Anne Rice et de ses fabuleuses Chroniques des Vampires, qui ont débuté un peu par hasard et dont les premiers éléments lui ont quelque peu échappés.
Entretien avec un vampire est le premier volet de ces chroniques atypiques de la littérature fantastique.
Imaginez-vous en 1976 (soit mon année de naissance …), un livre retrace l’histoire d’un vampire de sa « naissance » à nos jours, avec ses peines, ses questions sur son existence, sa mélancolie du passé. Vos idées toutes préconçues sur les monstres que sont les vampires sont chamboulées : point de possession démoniaque, point de croix qui brûlent ces démons impies, juste des êtres aux pouvoirs surnaturels qui se nourrissent de sang humain. Rien d’autre … ah si, immortel, bien sûr. Mais le fardeau est lourd à porter, le prix de l’immortalité est une vie de solitude, caché du monde, loin des joies de l’existence humaine. Un abysse de ténèbres que beaucoup ne supportent plus. Les vampires d’Anne Rice sont des êtres en souffrance … Anne Rice est un écrivain en souffrance. Entretien avec un vampire était au départ une nouvelle que l’auteur a finalement transformée en roman un an après le décès de sa petite fille Michèle, partie à l’âge de 5 ans d’une leucémie. Toute la douleur de la mort, de cette vie lente teintée d’agonie est décrite, analysée, décortiquée dans ce premier opus, consacré à Louis. Survivre aux êtres qui nous sont chèrs est vécu comme une punition divine. L’immortalité restera la cruelle question existentielle des chroniques des vampires.
Louis est un être romantique par excellence. Profondément marqué par sa transformation, il nourrit des sentiments d’une grande ambiguïté, tantôt fasciné par sa condition de vampire, tantôt écœuré par le prédateur qu’il est devenu. Il tente, autant que faire se peut, de comprendre ce qu’il est, d’apprendre de ses pairs, et de vivre du mieux qu’il le peut, puisqu’il n’a pas le choix. Son plus gros fardeau ? Son créateur, dont il a une opinion plus que négative. Pour Louis, Lestat est un être de peu d’intelligence, principalement obsédé par l’argent et d‘une grande cruauté. Pourtant le désir qu’ils éprouvent l’un pour l’autre est évident et les mèneront inévitablement à se séparer dans la douleur et dans le sang …
Il faudra quelques années à Anne Rice pour écrire la suite de ce roman, et c’est en 1985 qu’elle nous livrera la version de Lestat de Lioncourt, le personnage le plus fascinant de la littérature vampirique.
Remarquablement adapté au cinéma en 1994 par Neil Jordan, ce roman culte est devenu une référence incontournable pour les amoureux des vampires.
Commentaires: Ajouter un commentaire
Si vous aimez ce genre, moi je dis: n'hésitez pas!!