Frustration
4° de couverture
Une famille de vampires, aussi immortels et puissants que de teint cireux, pourrait-elle vivre au milieu des mortels sans que nul ne le sache ? Oui, si c’est au fin fond de l’Amérique, là où les vaches ont un Q.I voisin de celui de leurs éleveurs. Mais que se passerait-il si une jeune fille venue de la ville débarquait, pleine de doutes et armée d’une sagacité hors du commun ? Lorsque Bella Cygne rencontre Edouard Culdelaine, elle sait que plus rien ne sera jamais plus comme avant, mais elle est loin de se douter que son destin est de rejoindre le monde des ténèbres…
Notre avis
L'avis de Eien : 3/5
Tout phénomène amène sa parodie. Twilight n'échappe pas à la règle avec cette bande dessinée qui se veut le poil à gratter des fans de la saga. Je l'ai donc prise telle quelle, à savoir au second degré.
J'ai donc fait la connaissance de Bella Cygne, qui débarque chez son père, à Fourchette, pour que sa mère s'éclate avec son petit ami base-balleur. L'arrivée au lycée et sa rencontre avec Edouard Culdelaine, cible vivante des assauts des filles va sceller son destin : après que celui-ci est parti vomir tripes et boyaux en la voyant, Bella se jure d'arracher un bisou (et plus si affinités) à ce garçon bien trop pâle.
Évidemment, toutes les scènes clés (et pas toujours cohérentes) de l’œuvre sont là. Ce premier tome couvre la période de l'arrivée de Bella à la fameuse scène du champ de fleurs. Et il porte un nom bien choisi, Frustration, puisqu'il met en évidence ce que Stephenie Meyer n'a fait qu'effleurer (au début en tout cas) : les hormones dominent les adolescents plus que n'importe quoi sur cette planète. Bella, déjà blasée de l'existence, se montre volontiers méprisante avec ses camarades, tout en subissant sa part de loose quotidienne surtout avec les garçons pour qui tous les moyens sont bons pour tenter de la tripoter. Bella est une frustrée en puissance que ses rencontres avec Edouard, Jacob puis le reste de la famille Culdelaine ne va pas arranger. Le scénario grossit volontiers les travers des personnages, les rendant pourtant très crédibles.
Le dessin s'inspire volontiers du film, tant dans le découpage des cases et de l'action que dans les décors. Il n'est pas très beau, les couleurs bavent un peu, mais les expressions des personnages sont géniales et m'ont beaucoup fait rire. Comme pour le scénario, le trait est volontairement forcé et détourné, et des scènes importantes dans le livre prennent une toute autre dimension.
Un petit moment de pure détente durant lequel je me suis demandé si les aficionados de la saga auraient assez le sens de l'humour pour accepter que cette parodie fasse partie de l'univers Twilight tant elle attaque les poncifs de l’œuvre. Ceux qui n'ont pas aimé apprécieront justement de retrouver ce qu'ils ont allègrement taclé tant dans le livre que dans le film. En tout cas, j'ai vraiment apprécié cette bande dessinée qui n'a pas d'autres prétentions que de faire rire.