Les Dames à la licorne

Editeur : Pocket
Date de parution : jeudi 21 février 1974
Genre : Roman historique
Note de la rédaction :

4° de couverture

Une terre de légendes : l'Irlande.
Un descendant de roi, chef rebelle en fuite Hugh O'Farran. Une jeune sauvageonne au prénom étrange : Griselda... Griselda qui rêve, en cette fin du XIXe siècle, d'un destin extraordinaire loin de cette île de Saint-Albans où elle vit avec ses quatre sœurs et ses parents...
Voici les personnages principaux d'un magnifique roman d'amour inspiré d'une histoire vraie. Une histoire qui pourrait commencer par "Il était une fois cinq filles dans une prison d'eau..." tant elle a la beauté et le mystère d'un conte...

Notre avis

Avis de Perseneige :

De Barjavel, j’ai lu La Nuit des temps qui avait été un immense coup de coeur, malheureusement je me doutais que ses autres romans allaient être moins touchants à mes yeux, et je ne m’étais pas trompée. On m’avait, après La Nuit des temps, conseillé Les Dames à la licorne et l’Enchanteur notamment, je me suis tournée vers le premier pour continuer ma découverte « Barjavélienne », et ce fut une énorme déception…


Mon problème n’a pas été l’écriture, mais les clichés que l’on rencontre au fur et à mesure du récit. Pourtant, le début laissait présager une magnifique histoire, en effet les premiers chapitres nous narrent la mythologie des descendants de la licorne, une licorne métamorphosée en humaine pour s’unir à un homme, leur descendance va connaître de nombreux rois, et de célèbres personnages historiques. Mais les auteurs choisissent de s’arrêter sur les filles de Sir John, un Irlandais vivant paisiblement sur une île loin de tout. J'aurais tant aimé que cette mythologie soit utile au récit, malheureusement elle n'est qu'un prétexte, et on ne reparle quasi plus de la dynastie de la licorne.


On pourrait croire à un nouvel Orgueil et Préjugés, ou Les Quatre Filles du Docteur March, mais à la place de nous présenter des héroïnes aux caractères et destinées différents on va suivre Griselda et mettre de côté ses quatre soeurs (bien que nous ayons quelques chapitres sur deux d’entre elles). Au départ, j’étais attachée à ce personnage fort, rêveur, puis petit à petit elle m’est devenue insupportable… Tout au long du récit elle refuse de se soumettre à un homme, elle se dit libre et indomptable telle son ancêtre la licorne, pourtant c’est la première à se morfondre dès que son amant la quitte… Je ne dis pas qu'une héroïne est forcément libre ou niaise, je pense au contraire que la nuance lorsqu'on parle d'amour est importante, car oui on peut vouloir être indépendante et refuser le mariage, mais je pense qu'on ne peut pas se laisser mourir d'amour comme Juliette ayant perdu Roméo si tout au long du roman la protagoniste se montre lointaine et détachée. Ses soeurs ne sont pas épargnées par les clichés également.

L’histoire est prévisible et fade, là où Jane Austen peut nous faire ressentir tous les tourments d’une âme amoureuse, Barjavel et Olenka de Veer nous servent des jeunes filles sans profondeur et stéréotypées


Je pensais aussi trouver dans ce roman des descriptions enchanteresses de l'Irlande, et à part quelques passages ce récit pourrait très bien se dérouler en plein coeur de l'Angleterre.


J’hésite donc maintenant à me lancer dans l’Enchanteur de Barjavel de peur de découvrir mes chers chevaliers de la Table Ronde réduits à de simples archétypes...

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