Sans orgueil ni préjugé
4° de couverture
Le mariage ? Morgana Chardrey ne veut pas en entendre parler ! Elle préfère son indépendance et les sciences, passion qu’elle dissimule derrière une prétendue maladie, loin des regards courroucés de la bonne société.
Lorsqu’elle apprend que le manuscrit de sa sœur a été refusé par un éditeur méprisant l’intellect féminin, Morgana décide d’aller confronter ce personnage cynique et détestable.
Si ce dernier pense pouvoir confondre la demoiselle à coups de reparties cinglantes et de sourires enjôleurs, il ne sait pas encore à qui il a affaire…
Notre avis
Avis de Zaza: 3/5
Morgana Charbrey est une jeune et jolie jeune femme, passionnée de sciences et d’inventions. Ses responsabilités sont grandes depuis que ses parents sont décédés. Elle s’occupe non seulement de l’éducation de ses petites sœurs mais aide aussi leur oncle dans la gestion du domaine. Son caractère affirmé et indépendant détonne un peu dans cette époque victorienne où chaque fille de bonne famille est censée n’avoir qu’une obsession : trouver un mari.
Le mariage, très peu pour elle. Elle a autre chose en tête et se cache derrière une prétendue maladie pour éviter de paraître en société. Cependant, ne voulant pas priver sa sœur de cette chance, elle décide d’accompagner Rosalie faire ses débuts à Londres. Mais dès leur première rencontre avec le comte Greenwald, rien ne va se passer selon ses plans…
L’histoire est plaisante, les personnages sont hauts en couleur et l’écriture toujours aussi agréable. Cette romance est une petite bulle de légèreté qui s’apprécie lorsque l’on souhaite une lecture détente. Le livre se lit d’une traite. Inutile de faire une pause tant la lecture est délassante.
J’ai cependant regretté que les rouages de l’intrigue se dévoilent aussi rapidement. Dès les premiers chapitres, l’issue de l’histoire est connue, même si cela ne gâche en rien le plaisir de lecture. Le décalage entre le style de l’écriture et l’époque contée m’a également chagrinée, surtout au début du roman. L’auteur s’est servie de la même formule que dans sa série d’urban fantasy : une entrée en matière rapide et un style incisif et efficace. Si cette forme narrative est bien adaptée pour Rebecca Kean, un peu plus de douceur et de mystère auraient été souhaitables dans ce récit.
En somme, il s’agit d’une romance légère et agréable qui offre un bon moment de détente.
Avis de Chani 3/5
J’étais assez curieuse de lire Cassandra O’Donnell, la maman de Rebecca Kean pour ceux qui ne connaîtraient pas, dans de la romance historique, un registre différent de celui dans le lequel elle sévit habituellement.
C’est ainsi que je me suis laissée embarquer dans les aventures des sœurs Charbrey. Morgana, l’aînée, est une jeune femme forte, davantage attirée par les sciences que par les hommes. On s’attache très vite à ce personnage haut en couleurs, mais qui tape sur les nerfs à force d’être exceptionnellement belle, intelligente, spirituelle… Si elle refuse de se plier aux exigences de la société de l’époque et vit en ermite, se faisant passer pour gravement malade, elle a veillé à ce que ses sœurs reçoivent une éducation parfaite en tous points. C’est ainsi que sa sœur Rosalie doit faire son entrée dans le monde, Morgana lui servant de chaperon. La jeune femme fera alors la connaissance de Lord Greenwald, un homme à femmes qui tombera immédiatement sous son charme…
Bien que j’aie apprécié les personnages de Morgana et Malcolm ainsi que le style de l’auteur, j’ai trouvé que l’alchimie entre eux ne se faisait pas, que leur romance de fonctionnait pas. En fait j’ai trouvé cette romance « trop ». Trop pleine de clichés, trop facile, trop rapide, des caractères trop marqués pour que leur coup de foudre soit crédible… Je m’attendais à ce que Cassandra O’Donnell propose une romance flamboyante, mais son parler et ses personnages sont trop éloignés des codes de la romance historique pour que je m’y retrouve. L’histoire est agréable et vite lue, mais je n’ai pas éprouvé les sentiments que je connais quand je lis du Kleypas par exemple, et du coup j’étais un peu déçue.