Vert-de-Lierre
4° de couverture
Olivier Moreau, écrivain délaissé par la Muse, retourne dans le village de sa Grand-Mère, récemment décédée, pour mettre de l'ordre dans ses affaires comme dans son esprit. Il y renoue avec les souvenirs de son enfance, et redécouvre un étrange personnage de conte populaire local surnommé le Vert-de-Lierre, cet antique vampire végétal qui le fascinait enfant. Cet intérêt va déclencher des visions et cauchemars chez l'écrivain en mal d'imaginaire ainsi que la rencontre de deux femmes tout aussi intrigantes l'une que l'autre. A quel prix Olivier retrouvera-t-il sa muse ?
Notre avis
L'avis de Littlewolf
Noir d’Absinthe est une toute jeune maison d’édition créée en 2018 et spécialisée dans les littératures de l’imaginaire. Avec Vert-de-Lierre, elle nous propose un roman gothique qui revisite le mythe du vampire d’une façon originale, je dirais même végétale ! Avant d’entamer la chronique du roman, un petit mot sur la couverture qui est très jolie et soignée et m’a donné envie d’ouvrir le livre. En plus, elle reflète très bien le contenu du roman, ce qui n’est pas toujours le cas.
Olivier est un écrivain de polars en mal d’inspiration. Il a décidé de passer deux semaines à Mont-Drienne, dans la maison de sa grand-mère qui vient de décéder, afin d’y ranger les affaires de la défunte mais aussi de se changer les idées. Sur place, la légende du Vert-de-Lierre lui revient en mémoire et il décide d’enquêter et de voir si cela le mènera à un roman d’un genre nouveau pour lui. Ses recherches vont placer Rose sur son chemin, une jeune femme mystérieuse qui le fascine dès leur première rencontre.
En commençant le roman, j’ai trouvé la mise en place un peu brutale et il m’a semblé que le personnage d’Olivier mériterait un peu plus de contexte afin de mieux le cerner et de se plonger plus facilement dans l’intrigue. Je trouvais également que les tournures de phrase ne sonnaient pas toujours naturelles. Comme si l’auteure voulait avoir un style poétique mais que certaines phrases contrastaient fort avec le reste, avec les remarques et actions plus terre-à-terre.
Cependant, alors que l’histoire avance, les défauts du début s’atténuent et, quand Olivier commence à lire le roman écrit par Rose, on se laisse enfin vraiment emporter. La prose se fait alors plus régulière, elle est toujours poétique mais elle se prête mieux à l’histoire écrite par Rose et aux émotions d’Olivier qu’à son enquête du début du roman. L’intrigue prend également un nouveau tour et ma curiosité a alors été piquée. Je préfère ne pas vous en dire plus afin de ne pas vous en dévoiler trop.
Le roman étant assez court, je ne me suis pas vraiment attachée au personnage d’Olivier, je n’ai pas eu assez le temps de le connaître mais cela n’entache pas trop le plaisir de lecture. L’intérêt étant surtout, pour moi, dans la légende du Vert-de-Lierre que j’ai trouvée originale sans être farfelue. Les révélations de la fin ne m’ont pas surprise et j’avais deviné la plupart des événements. La conclusion n’en est toutefois pas moins réussie et la fin du roman est très bien maîtrisée.
Malgré ces défauts, l’auteure nous livre un premier roman qui tient la route. La légende du Vert-de-Lierre vaut la peine d’être découverte et je vous conseille de tenter l’expérience si vous aimez les romans gothiques et romantiques. Voici donc une auteure et une maison d’édition à suivre !