Laurell K. Hamilton parle du comic book, Guilty Pleasures
Compte rendu de l'interview
Newsarama : On commence par la question la plus évidente, pourquoi adapter Anita en comics ?
Laurell K. Hamilton : Premièrement, je suis quelqu’un de très visuel, dans l’image, donc voir mon monde mis en image m’a beaucoup intéressé. Je ne sais pas dessiner donc je n’allais pas le faire moi-même. Ensuite nous voulions toucher une public qui ne connaissait pas encore mes livres, et de nombreux fans nous ont demandé si nous allions un jour adapter Anita en graphic book.
Newsarama : Etes-vous vous-même une fan de comics ?
Laurell K. Hamilton : Je ne suis pas vraiment ce qu’on peut appeler une fan de comics, dans la mesure ou je ne suis pas au courant de ce qui sort et de qui ça vient. Mon mari par contre est un vrai fan et grâce a lui j’ai appris a connaître et a apprécier les comics d’aujourd’hui, en particulier la variété actuelle par rapport a dans le passé. Les comics ont vraiment beaucoup changés ces 10 dernières années, c’est bien plus varié que ça ne l’était et il y a vraiment beaucoup de choix. C’est un bon moment pour rentrer dans un magasin de comics.
Newsarama : Qui a lancé le projet ?
Laurell K. Hamilton : Se sont les Dabel Brothers qui nous ont approché pour ce projet. Ils nous ont envoyés les 1ers dessins qu’ils avaient déjà faits.
Newsarama : Y avait-il là tout ce qu’il vous fallait pour conclure le marché ?
Laurell K. Hamilton : Ils m’ont fait parvenir plusieurs exemples de ce qu’ils pouvaient faire avec le monde d’Anita et ses personnages. C’est ça, et la proposition en elle même qui a fait que ça coulait de source.
Newsarama : Essentiellement, comment voyez vous le projet, en respect des lecteurs ? Egalement, y voyez vous une forme alternative de lecture pour vos fans ou bien une façon de toucher un nouveau public ?
Laurell K. Hamilton : Un peu des deux. J’essaie de donner à mes fans de longue date une chance de voir Anita grâce à un autre media. J’essai aussi de toucher de nouvelles personnes qui pourrons découvrir Anita grâce au comics.
Newsarama : Concentrons nous sur les nouveaux lecteurs. Comment décririez vous Anita a ceux qui ne la connaissent pas du tout. Certains l’ont décrite comme une sorte de « R-rated Buffy », mais cela semble une façon assez simpliste de la voir…
Laurell K. Hamilton : C’est vrai que c’est une dure à cuire !! Anita peut relever des zombies. Si vous avez deux testaments, elle peut vous relever d’entre les morts et vous demander lequel est le bon. Si vous voulez une dernière confrontation avec un parent abusif décédé et que vous avez un accord de la cour, elle peut aussi le faire. Mais elle déteste vraiment ce genre d’affaires. Elle est sont trop émotionnelles.
Dans Micah, le dernier livre *, Anita relève un témoin dans une affaire fédérale, qui est mort de cause naturelle avant de pouvoir témoigner. Le tribunal à autorisé la réanimation et ainsi recueilli son témoignage. Bien sur il y a des gens qui ne veulent le voir témoigner sous aucun prétexte.
Anita est également une exécutrice de vampire officielle. Par ce que les vampires ont étés reconnus trop dangereux pour être traduit devant une cour. Il n’y a vraiment qu’un châtiment valable pour les vampires renégats qui transgressent la loi et qui tuent. Il n’y a pas de procès, seulement un ordre d’exécution délivré par la cour. Le travail d’Anita est de les traquer et de les abattre. Se sont des citoyens mais ils n’ont pas vraiment les mêmes droits que les citoyens humains. Ce problème est toujours en débat dans le monde d’Anita.
Dans Plaisirs Coupables, Anita les voit toujours comme des monstres, il lui faudra plusieurs livres avant que cette vision n’évolue. Le monde d’Anita est toujours ou tout noir ou tout blanc, très manichéen. C’est une enquêtrice très coriace. Elle est la 1ère à utiliser un flingue plutôt qu’un pieu pour exécuter les vampires. Dans son monde vous pouvez vous tenir a une distance raisonnable et tirer avec des balles en argent pour les descendre.
Newsarama : Les balles en argents fonctionnent sur les vampires ?
Laurell K. Hamilton : Je sais que c’est traditionnellement réservé pour les lycanthropes, mais vu que c’est une invention d’Hollywood, basé »e sur un mythe écossais qui dit que les sorcières qui se changent en lapin peuvent être blessées par de l’argent, je me suis dit que ça n’était pas gênant de l’étendre un peu.
Newsarama : Plus haut vous disiez qu’Anita est une « exécutrice de vampire officielle », c’est une indication que son monde n’est pas notre monde, non ?
Laurell K. Hamilton : Tout a fait. Si demain vous vous réveillez et que toutes les légendes et la mythologie, tout ce qui vous file la chair de poule, se révèle être vrai et que tout le monde sait que c’est réel et que la société est obligée de s’y adapter, alors vous serez dans le monde d’Anita. Notre monde serait le sien si les monstres étaient réels et légaux.
Newsarama : Pouvez-vous nous donner le plus bref aperçu de Plaisirs Coupables ? Anita est abordée par de puissants vampires pour enquêter…
Laurell K. Hamilton : La 4e de couverture de Plaisirs Coupables : Mon nom est Anita Blake. Les vampires, eux, m’appellent « l’Exécutrice », et par égard pour les oreilles les pus chastes, je ne vous dirai pas comment moi j e les appelle.
Depuis que la Cour Suprême leur a accordé des droits civiques égaux aux nôtres, la plupart des gens pensent que se sont des citoyens ordinaires avec des crocs. Je ne suis pas aussi dupe. J’ai vu leurs victimes. J’en porte les cicatrices. Mais maintenant un tueur en série tue des vampires, et le vampire le plus puissant en ville veut que jetrouve le tueur…
Voila !
Newsarama : Au sujet du comics, quel niveau de contrôle et de participation avez-vous eu sur le projet ?
Laurell K. Hamilton : j’ai un droit de veto sur l’ensemble du projet, y compris les dessins et les textes, ce qui est une des raisons pour lesquelles j’ai accepté ce projet. Il faut que je contrôle les choses.
Newsarama : Mais tout de même, ne trouvez vous pas ça difficile de laisser une partie de votre pouvoir sur Anita, que quelqu'un d’autre mette des mots dans sa bouche ?
Laurell K. Hamilton : Je suis une vraie dingue du contrôle !! Je n’ai pas vraiment lâché le contrôle sur Anita, cela fait 10 ans que j’écris sur elle. Je ne sais pas ce que les autres auteurs ressentent à propos de leurs personnages, mais pour moi se sont comme des amis. Donner le contrôle serai revenir à prêter votre meilleur ami a des inconnus en leur disant de vous le ramener quand ils auront fini. Je ne peux pas faire ça !
Newsarama : Concernant les graphismes. A quel point avez-vous pu participer pour définir ce a quoi elle devait ressembler ? A l’arrivée, a quel point le comics est il fidèle a l’image que vous avez d’elle dans votre tête ?
Laurell K. Hamilton : c’est, de tout ce que j’ai pu voir, la représentation la plus proche de ce que j’imagine. Et a part si j’apprend a dessiner, ce qui est très peu probable, je pense que c’est ce vous pourrez voir de plus proche.
Newsarama : Etes-vous en discutions avec les Dabel Brothers pour la suite de Guilty Pleasures ? Une adaptation du Cadavre Rieur peut-être ?
Laurell K. Hamilton : Les Dabel Brothers ont signé un contrat pour adapter les trois 1er romans, Guilty Pleasures, The Laughing Corpse et The Circus Of Damned.
Newsarama : Pour finir, avez-vous penser à écrire vous même un comics d’Anita ?
Laurell K. Hamilton : Je trouve cela très difficile d’adapter un texte qui existe déjà. Nous avons une très bonne adaptatrice en la personne de Stacie Ritchie. En ce qui concerne la possibilité d’écrire un comics original d’Anita, la réponse est « pas pour le moment ». J’ai déjà deux séries en cours et je n’ai simplement pas le temps.
* L’article le doit pas être très récent car le dernier livre d’Anita est Danse Macabre.