L’Amant ténébreux

Titre original : Dark Lover
Auteur : J.R. Ward
Saga : Confrérie de la dague noire
Rang dans la saga : N° 1
Editeur : Milady
Date de parution : mercredi 6 janvier 2010
Public : Adultes
Genre : Romance Paranormale
Note de la rédaction :

4° de couverture

Une guerre fait rage à l’insu des humains. Six vampires protègent leur espèce contre la Société des Eradiqueurs. Ces guerriers sont regroupés au sein de la mystérieuse Confrérie de la dague noire. A sa tête, Kolher, leader charismatique et implacable… L’un de ses plus fidèles guerriers est assassiné, laissant derrière lui sa fille, une magnifique jeune femme, une sang-mêlé qui ignore tout de son destin. Et c’est à Kolher qui incombe de faire découvrir à Beth le monde mystérieux qui sera désormais le sien.

Notre avis

L'avis de Nairo : 3/5

Je suis mitigée vis-à-vis de ce livre. Pour commencer, la romance paranormale (RP) n'est indéniablement pas mon genre de prédilection. Je l'ai lu par curiosité, puisque les copines de forums (oui, sur plusieurs forums) en parlaient. Et puis, il fallait bien remplir les catégories pour le défi lecture ^^ Je l'ai lu après Minuit de Lara Adrian, et j'ai bien fait d'ailleurs. Si vous avez lu ma chronique sur "Minuit", vous comprendrez pourquoi j'en parle ici.

Mon avis : La Confrérie est composée de vampires guerriers qui défendent les autres vampires de la menace des "talqués" (c'est le surnom que je leur donne). Ce tome met en place les bases de l'histoire et présente les personnages. L'auteur s'intéressera principalement à Kohler dans ce premier opus. Il s'agit du chef de la petite troupe de guerriers vampires. Il est grand, beau et incroyablement macho (déjà, ça partait mal entre lui et moi). Il méprise les humains et les sentiments (l'amour, les compagnes de sang, etc.). Seulement, un jour, Darius (un de ses compagnons) lui demande de veiller à ce que sa fille, une sang-mêlé, survive au changement.

Bref, je n'adhère pas. Désolée les copines, ce n'est vraiment pas mon truc ^^.

Un groupe de guerriers vampires protègent les humains (et les autres vampires) de la menace qui pèse sur eux. Dans la confrérie, les ennemis sont les talqués (j'ai oublié leur nom) tandis que dans Minuit, il s'agit de vampires ayant cédé à la soif de sang.

Les compagnes sont toutes les deux des nanas plus ou moins sans amis, sans famille, prudes et timides qui vont se transformer en chaudasses au contact de leur guerrier.

Je ne détaillerai pas les compagnons parce que je ne m'en rappelle plus trop, mais globalement, ils sont une poignée avec des spécialités différentes, ils vivent plus ou moins ensemble dans un Quartier Général (dans l'un, c'est la maison de Kohler alors que dans l'autre c'est plus "officiel" mais le fond est là). Dans les deux, les compagnes des autres guerriers restent à la maison et accueillent les nouvelles.

Je tenais à souligner les ressemblances parce qu'elles m'ont vraiment marquée. J'ai eu l'impression d'un copié-collé monstrueux, en changeant les mots (avec pour Minuit un vocabulaire plus pauvre). Cela m'a fait penser à un gamin qui recopierait des informations d'internet pour un exposé : "hop, je change quelques mots histoire de, et c'est bon". Comme J. R. Ward (qui a écrit son histoire en premier) ne dit rien à Lara Adrian (qui, par contre, écrivait des romans avant), je suppose que ce n'est pas un problème pour elles.

Donc, je critique, certes, mais c'est un avis totalement subjectif. Je comprends qu'il y ait des personnes qui aiment. Ça n'est pas mon cas. Si vous aimez la romance (et les gros machos), pas de souci, ces livres vous plairont. Quant à moi, je crois que je vais bannir ce genre de mes lectures dorénavant ^^

Avis rédigé dans le cadre du Défi Lecture 2012 ABFA & V&S - Auteur nord américain vivant

Défi lecture 2012 ABFA & V&S


L'avis de Karen 3/5

Ce premier tome nous introduit avec succès dans le monde de la Dark Dagger Brotherhood. JR Ward a su créer un univers particulier, qui nous transporte complètement ; un univers brillant mêlant scènes de combats, violence, sexe, amitié, et bien évidemment amour, car c’est bien de pure romance qu’il s’agit.

Mais il faut avant tout commencer par parler de la traduction française catastrophique. Milady a reçu de nombreuses plaintes à ce sujet, s’en est excusé, et a même proposé une éventuelle réédition de ce premier volume avec une nouvelle traduction. Il n’y a aucune négation dans les dialogues et au début c’est surprenant et très gênant. Puis au fil et à mesure de notre lecture, on les réintroduit de nous même inconsciemment. Les noms ont été changés et on ne comprend pas toujours pourquoi. Ainsi le vampire Darius devient Audasz mais il garde son surnom de D. De quoi nous laisser vraiment perplexe ! Heureusement, le monde de la Confrérie est assez passionnant pour nous faire oublier ces désagréments…

Les vampires de JR Ward sont originaux : seul le sang d’un vampire de l’autre sexe peut les nourrir et ils sont capables de se reproduire. Ils ne sont pas immortels mais ont une longévité exceptionnelle (près de 900 ans). La société vampire est très hiérarchisée et se divise en trois catégories : les civils qui forment le gros de la population, avec à leur tête une aristocratie (la glymera) ; les dogens, des vampires serviles avec une longévité moins longue et qui sont capables de sortir à la lumière du jour ; et enfin les guerriers dirigés par les Frères. Ces derniers sont au nombre de 6, ce qui est bien insuffisant pour mener à bien la guerre contre les Eradiqueurs. Les vampires ont un côté animal qui nous fait frémir. On parle de mâles et de femelles. Les mâles sont extrêmement possessifs vis-à-vis de la femelle à laquelle ils ont été dédiés et, au moment de l’accouplement, émettent une fragrance épicée qui se fixe sur la femelle pour que tous puissent sentir à qui elle appartient.

La mythologie créée par Ward est aussi très intéressante. Les vampires ont été créés par une déesse, la Vierge Scribe. Mais son frère, l’Oméga, jaloux de son acte de création, crée à son tour les Eradiqueurs, pour les exterminer. Contrairement aux vampires (on nait vampire, on ne peut le devenir), les Eradiqueurs peuvent être créés à l’infini, par transformation des humains par l’Oméga.

Les personnages sont très attachants :

Kohler (Wrath en version originale) est décrit comme une brute épaisse, un personnage grossier, violent, misogyne, et quasiment aveugle. Cela est surtout dû malheureusement aux défauts de la traduction française. En fait, son personnage, qui cache une blessure secrète, est beaucoup plus profond. Il dirige la confrérie et porte le titre de roi même s’il refuse sa fonction parce qu’il considère qu’il ne la mérite pas. Sa rencontre avec Beth, et disons le franchement même si ça fait cliché, son coup de foudre, vont le transformer. Grâce à elle, il va apprendre à accepter son passé et assumer son avenir, c'est-à-dire abandonner en partie la confrérie pour gouverner et renforcer son espèce.

Beth est une jeune journaliste qui mène une vie simple et solitaire. Sa découverte du monde des vampires est brutale mais elle l’accepte rapidement, parce que, aussi étrange que cela puisse paraître, cela explique parfaitement les mystères qui entourent sa vie dernièrement. Elle n’a aucun appétit, se sent constamment fatiguée, ne ressent aucun désir sexuel (mais cela a toujours été le cas)… En fait, Beth est la fille de l’un des Frères, Darius. Il l’a abandonné bébé dans le monde des humains, en espérant qu’elle soit totalement humaine, mais il a toujours gardé un œil sur elle. C’est ainsi qu’il se rend compte, alors que Beth approche de ses 25 ans, qu’elle est dans sa phase de pre-transition, qui va faire d’elle une vampire à part entière. Pour la mener à bien, elle a besoin de boire le sang d’un vampire. Aussi demande-t-il à son ami Kolher de s’en charger…

On regrette un peu que JR Ward ne soit pas plus longue sur les autres membres de la Confrérie. Chaque Frère a sa particularité et on est pressé de les découvrir chacun plus en détail. Et il en est de même pour le personnage de Butch, le policier ami de Beth. J’ai adoré la manière dont Ward a décrit les rapports entre les membres de la Confrérie. Ils sont liés par une profonde amitié virile : ils s’aiment, se respectent mais se querellent aussi. Les personnages secondaires ne sont donc pas mis de côté. Et c’est ce qu’on apprécie beaucoup dans la série, surtout dans les tomes suivants. Chaque livre a certes ses deux héros principaux, mais tous les personnages sont de plus en plus développés dans des histoires parallèles qui nous mettent l’eau à la bouche pour la suite de leurs aventures.

Le scénario  ne dure que quelques jours. Cela bouge donc vite (parfois trop vite, notamment pour la première scène de sexe) et on n’a pas le temps de s’ennuyer. Dès qu’on finit, la seule chose que l’on désire c’est lire la suite ; et ce désir va crescendo au fur et à mesure de la série.

Enfin bref, un vrai coup de cœur pour cette série et on comprend mieux son succès phénoménal partout dans le monde. D’ailleurs, JR Ward a été récompensée d’un Rita Award pour cette œuvre.

Aucun commentaire n'a encore été déposé

Ajouter un commentaire