L'Emprise des Dévorantes

Auteur : Sophie Dabat
Saga : Sainte Marie des Ombres
Rang dans la saga : N° 3
Editeur : Bragelonne
Date de parution : mercredi 26 novembre 2014
Public : Adultes
Genre : Urban Fantasy
Note de la rédaction :

4° de couverture

"Lily la tatoueuse is back, les gars, et ça va saigner sur vos couennes !" - Marja Baldursdóttir.
 
Ce crétin m’a collé le nom de Marja Baldursdóttir. En soi, j’ai rien contre, c’est même plutôt flatteur, elle a été la première à tirer la sonnette d’alarme sur la régression de la position féminine dans notre société.
Sauf que Ballard l’ignorait complètement. Et quand je le lui ai appris, il m’a informée qu’il s’en battait autant que de son premier slip kangourou, et que si ça ne me plaisait pas, j’avais qu’à me démerder seule.
Du coup, j’ai fermé ma gueule et empoché les papiers, l’appartement et le boulot qu’il m’a trouvés sans faire ma difficile.
Je suis Marja Baldursdóttir, une trentenaire aux cheveux blonds, qui roule avec une moto bien cabossée, dotée d’un side-car pour transporter sa fille.
Eh oui, sa fille...
Ma mission : me tenir à carreau. Ça ne pouvait pas bien se terminer.

Notre avis

L'avis de Littlewolf

Dans ce troisième opus, nous retrouvons Marie/Lily sous sa nouvelle identité, installée incognito dans une nouvelle ville avec la fille de Ballard. Alors qu’elle pensait commencer une nouvelle vie ennuyeuse mais tranquille, les choses ne se passent pas comme prévu quand Abha la retrouve…

Lily et moi, c’est un peu une histoire d’amour/haine. En effet, j’adore l’univers créé par Sophie Dabat que je trouve particulièrement original ! Cette idée d’un futur envahi par des ombres meurtrières, les dévorantes, est absolument géniale. On se retrouve plongé dans un univers alternatif plutôt terrifiant où l’avenir est incertain et la vie difficile. Donc, de ce côté-là, pas de problème, la série vaut le détour.
D’un autre côté, il y a Lily, l’héroïne, une femme forte malgré ses blessures qui préfère tout régler seule et à sa manière. Alors même si son côté franchement buté peut énerver, cela passe encore. Par contre, elle est atrocement vulgaire, à un point que cela m’a même dérangée et je ne suis pourtant pas prude. Dès qu’elle ouvre la bouche pour s’exprimer, elle jure comme un charretier. D’ailleurs, elle jure même en pensée ! C’est pour moi le seul inconvénient majeur de la série.

Côté intrigue pour ce troisième tome, rien de bien surprenant. Abha fait vivre un enfer à Lily en déposant des petits colis pas très sympas chez elle et ce jusqu’à ce qui Lily décide d’arrêter de faire profil bas et passe à l’offensive. À partir de là, on a droit à de nombreux rebondissements puis une grosse scène d’action assez violente, assez classique somme toute. 
Pour ce qui est des personnages, on fait plus ample connaissance avec Kerry, la fille de Ballard et il faut dire que pour une gamine de six ans, elle est plutôt perspicace (ceci dit, elle n’a pas eu la vie facile). Elle est à la fois attachante et chiante, comme tous les enfants. On retrouve également Anne, Thomas et Ballard et les relations de ces différents protagonistes avec Lily ne sont décidément pas simples !

!!! SPOILERS !!!
Au niveau de la vie sentimentale de Lily, rien ne va plus avec Thomas et ils finissent par rompre après une violente dispute. Et là où j’ai été vraiment surprise, voire choquée, c’est quand Lily « se tape » Ballard vite fait sur le canapé car, je cite, « elle avait besoin de se sentir vivante ». J’en suis restée comme deux ronds de flan ! Du coup, la mort de Thomas à la fin coupe court à toute possibilité de triangle amoureux (ce que je trouve bien car je ne suis pas trop fan) mais est un peu facile car ainsi Lily ne doit pas s’expliquer.
!!! FIN DES SPOILERS !!!

Pour ce qui est de la fin, la toute dernière phrase nous fait entrevoir de nouvelles possibilités (qui avaient déjà germées dans mon esprit lors du développement de l’intrigue) et du coup on a hâte de découvrir la suite !
En conclusion, ce tome est une bonne suite pour la série et, à l’image des précédents, il ne fait pas dans la dentelle. On s’attache à ces personnages et à cet univers captivants et, même si le livre n’est pas exempt de défauts, on en redemande !

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