L'Emprise du Lwa

Auteur : Patrice Mora
Editeur : Petit Caveau
Date de parution : lundi 30 mai 2016
Public : Adultes
Genre : Fantasy
Note de la rédaction :

4° de couverture

Au cœur de Paris, à quelques mois de l’exposition universelle, Mortimer et Lawrence se voient confier une nouvelle mission.
Les deux gentilshommes doivent se rendre à l’ambassade d’Autriche Hongrie.
Membres de la Loge, organisation occulte chargée de réguler les interactions de la capitale des enfers sur le genre humain, ils entendent mettre un terme à une odieuse alliance.

Alors qu’ils délivrent l’avertissement de la Loge, ils remarquent la présence d’un étrange dandy.
Noyé dans la mousseline des robes de soirées, il évolue aussi bien parmi les diplomates que les démons infiltrés.
Le curieux personnage laisse dans son sillage une aura pimentée aussi puissante qu’une malédiction exotique.
Sa seule présence se pose aussitôt comme une nouvelle énigme.

À la recherche d’une explication, Lawrence va entrainer son novice Mortimer dans l’univers du vaudou, où les relents de la mort se mêlent aux arômes de rhum et de tabac…

Notre avis

L'avis de Siana :

La couverture est magnifique. Elle promet une ambiance sombre et baroque, des mystères, du Vaudou… Tout ce que j’aime.
Malheureusement, elle ne tient pas ses promesses… Et j’en suis toujours à me demander quel personnage de cette histoire elle est censée représenter. Cette lecture m’a déçue.
L’Emprise du Lwa commence comme un roman feuilleton. Ce sentiment est vite renforcé par la narration au présent. Le lecteur est propulsé dans l’action sans préambule, il s’imagine avoir affaire à une intrigue en épisodes mais est vite dérouté par l’enchaînement des événements. L’impression d’avoir pris en cours un train lancé à pleine allure ne s’estompe jamais et on peine à trouver une place assise… Pas très drôle quand tout ce qu’on a à faire consiste à regarder défiler le paysage.
On ne nous présente jamais vraiment les personnages et leur personnalité est peu développée. Ils passent leur temps à lisser leurs moustaches et on nous avertit à chaque fois que l’un d’eux, fumeur compulsif, allume une cigarette, au point que ça en devient exaspérant. Les informations que l’on glane sur ce duo ou sur le groupe qu’ils représentent ainsi que leurs ennemis sont minimes. Dans ce cas, il est bien difficile de s’impliquer dans l’histoire.
J’ai du mal avec les narrations à la première personne dans lesquelles le personnage décrit les moindres mimiques ou gestes qu’il fait. Je ne trouve pas cela naturel et on pardonne moins ce qui apparaît comme des lourdeurs en comparaison d’une narration à la troisième personne. Le présent se justifie, il ménage un certain suspense, mais la première personne n’apporte pas grand-chose. Il m’a semblé être entraînée dans une énumération d’actes plus ou moins anodins d’un bout à l’autre du récit. C’est d’autant plus lourd dans les scènes de combats, et il y en a beaucoup… J’ai eu l’impression de regarder quelqu’un jouer à un jeu vidéo. Tout est très visuel et linéaire.
On suit… Dans les rues, dans les limbes, dans les couloirs… On ne fait que suivre et regarder des gens se battre. J’avoue que ça n’est pas du tout ce que j’attends d’une lecture. Je veux réfléchir, ou au moins me poser des questions. Je veux une intrigue consistante, pas galoper derrière des personnages tout juste esquissés sans savoir ce que je fais là.
J’attendais autre chose. Je m’intéressais surtout à cet ouvrage pour l’aspect vaudou, mais au final on ne sait pas trop comment ce Lwa est arrivé là et ses motivations sont tirées par les cheveux.
Je ne me suis pas sentie concernée. En fait, j’irai même jusqu’à dire que je me suis ennuyée.

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