La Machine de Léandre

Auteur : Alex Evans
Saga : Sorcières associées
Editeur : Actusf
Date de parution : lundi 2 septembre 2019
Public : 15 ans et plus
Genre : Urban Fantasy
Note de la rédaction :

4° de couverture

Constance Agdal, excentrique professeur de sciences magiques, n'aspire qu'à une chose : se consacrer à ses recherches et oublier son passé. Malheureusement, son collègue disparaît alors qu'il travaillait sur une machine légendaire. La jeune femme le remplace au pied levé et fait la connaissance de Philidor Magnus, un inventeur aussi séduisant qu'énigmatique. Bientôt, une redoutable tueuse et un excentrique et un richissime industriel s'intéressent à ses travaux, sans oublier son assistant qui multiplie les maladresses et un incube envahissant...

Notre avis

L'avis d'Exécutrice : 4/5

Comme j’avais beaucoup aimé les deux tomes de la série Sorcières associées d’Alex Evans, j’ai sauté sur la parution chez ActuSF de ce court roman spin-off. On y retrouve une nouvelle héroïne, Constance Agdal, qui évolue dans le même univers que Tanit et Padmé, mais pas dans le même coin du monde. Contrairement à nos sorcières associées qui vivent à Jarta sur le continent sud où la magie est utilisée à toutes les fins utiles, Constance vit sur le continent nord dans la cité de Grande Courbe. Notre héroïne est une chamane, mais elle ne pratique pas le don qu’elle garde secret pour plus de sécurité. Elle exerce donc le métier de professeur agrégé de sciences magiques à l’université. Elle mène une vie tranquille, pour ne pas dire banale et ennuyeuse, jusqu’au jour où un démon apparaît en ville, qu’un de ses collègues est porté disparu et qu’une lictrice du Magistère débarque dans son laboratoire.

Cette nouvelle histoire a été très agréable à lire, j’aime beaucoup l’univers qu’a créé Alex Evans et découvrir une autre facette de celui-ci est un vrai plaisir. La vie à Grande Courbe et plus globalement sur le continent nord, n’a vraiment rien à voir avec celle de Jarta. Ici les codes sociaux culturels sont clairement plus stricts, notamment en ce qui concerne les femmes.

L’histoire est agréable, elle se déroule de façon fluide mais la fin est un peu rapide et précipitée. J’aurais aimé quelques dizaines de pages supplémentaires pour terminer cette histoire plus sereinement. La fin appelle vraiment à une suite, le personnage de Constance mérite d’être plus approfondi. Hélas, ce livre est une réédition et donc date déjà de quelques temps, c’est peu probable que l’auteur envisage une suite… Peut être que s’il a du succès chez ActuSF on pourrait l’avoir, qui sait ?

À la fin du roman se trouve une nouvelle centrée sur une autre héroïne, Cassandra, vivant également à Grande Courbe et qui se rend à Tourmayeur, cité d’où est originaire Constance, pour retrouver un vieux grimoire légendaire. Ce fut une nouvelle très agréable qui pourrait être également le point de départ à un nouveau roman. Pourquoi ne pas faire se croiser ces deux femmes et les faire s’associer dans une nouvelle aventure ?

 

L'avis de Siana : 4/5

J’éprouve toujours une certaine affection pour les personnages d’Alex Evans. Ce sont des femmes intelligentes et débrouillardes. Constance, l’héroïne de La Machine de Léandre, ne fait pas exception. Cette histoire se déroule dans le même monde que celle des sorcières associées de Jarta, mais dans un autre pays et peut-être pas tout à fait à la même époque, même si on n’est pas loin. J’ai vraiment apprécié la découverte d’autres facettes de cet univers : un autre continent, d’autres mœurs et façons d’envisager la magie, de nouveaux personnages. On peut tout à fait lire et apprécier ce roman sans connaître les Sorcières associées. Cependant je gage que vous aurez très envie de faire leur connaissance ensuite. 
Après une absence de quatre siècles, la magie est de retour dans ce monde et il faut de nouveau l’apprivoiser. Surtout sur le continent nord où une secte religieuse a tenté d’en effacer toute trace après sa disparition. 
Constance est une scientifique, elle étudie le pouvoir d’une manière rigoureuse et terre-à-terre, bien qu’elle possédât elle-même le don. Elle ne l’utilise pas et le cache d’ailleurs, consciente qu’elle n’est pas une simple sorcière mais une chamane, ce qui s’avère autrement plus dangereux. C’est donc bien malgré elle que Constance va se retrouver hors de sa zone de confort, après l’ouverture d’une faille qui a laissé passer un démon et la disparition de l’un de ses collègues. 
Cela est toujours un réel plaisir de lire Alex Evans. On ne s’ennuie jamais, les personnages sont sympathiques et l’histoire distrayante. Les chapitres défilent sans que l’on s’en rende compte. 
Je ne regrette que la fin, un peu abrupte à mon goût. Cependant c’est probablement parce que je me suis attachée à Constance et que j’aurais voulu la suivre encore un moment. J’aimerais vraiment pouvoir lire un jour une suite à cette histoire. 
 
Ce court roman est suivi d’une nouvelle : La Chasseuse de livres. Les deux textes ont été édités séparément il y a quelques années par Walrus. Ils ont en commun le pays et l’époque. 
Si Constance était une scientifique qui se plaisait entre les murs de son laboratoire, Cassandra, l’héroïne de la nouvelle, se rêve chasseuse de livres. C’est un peu la version sorcière de l’archéologue. En ces temps où la magie revient et où de nombreux grimoires et artefacts ont été détruits ou cachés, les reliques sont précieuses. Cassandra rêve d’aventures et de découvertes qui lui assureraient un avenir professionnel plus radieux que celui auquel on voudrait la cantonner. Les femmes ne sont pas très bien considérées dans la cité de Grande Courbe... 
Cassandra est une jeune femme aussi charmante qu’elle est naïve. Il faut dire qu’elle a sans doute été sur-protégée toute sa vie. J’aurais voulu pouvoir la secouer un peu, lui hurler de se méfier ! 
J’ai moins aimé ce texte que le précédent, en grande partie parce que j’ai préféré le caractère de Constance, plus pragmatique et sensée, à celui de Cassandra. Pourtant les deux femmes sont intéressantes. Et comme je le disais précédemment, c’est toujours un plaisir de lire Alex Evans. 
La nouvelle se lit vite et on se prend au jeu. On a l’impression de chercher le grimoire avec Cassandra, on tente de voir au-delà des apparences. 
J’espère retrouver ces personnages, autant Cassandra que Constance, dans d’autres aventures. Je serai en tout cas toujours ravie de me plonger dans cet univers.

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