Lake ephemeral
4° de couverture
Sera, onze ans, a vécu toute son enfance dans un orphelinat. Mais sa vie prend un nouveau tournant lorsqu’elle découvre que sa mère biologique est bel et bien en vie et à sa recherche. Conduite à Lake Ephemeral, un domaine résidentiel isolé, pour l’y rencontrer, la jeune ado découvre une communauté en marge du monde. Là, les enfants sont libres de vivre pleinement jeux et aventures au quotidien dans ce paradis naturel.
Mais bien vite, d’étranges détails troublent Sera : on lui refuse toute entrevue avec sa mère malade, les cinq autres jeunes qui cohabitent avec elle ne connaissent rien du monde ni de leurs premières années. Et si l’imposante clôture électrique qui délimite le domaine est bien installée pour les protéger de l’extérieur, pourquoi le terrain est-il infesté de plantes carnivores mortelles ?
Dans les profondeurs du Lac Éphémère, Sera parviendra-t-elle à percer les secrets des sept manoirs ? Parviendra-t-elle à s’échapper ?
Traduit de l’anglais par Vincent Tassy
Notre avis
Avis de Perseneige :
Ce qui attire tout de suite chez ce livre c’est sa couverture qui, personnellement, m’a tout de suite fait penser aux tableaux représentant l’Ophélie D’Hamlet, on y retrouve une jeune femme entourée par une nature à la fois magnifique et qui pourtant semble venimeuse, meurtrière.
Dans ce récit nous suivons Sera, une jeune orpheline de 11 ans vivant en Australie. Un jour, on lui apprend que sa mère est en réalité toujours vivante et qu’elle l’attend à Lake Ephemeral. La vie de cette jeune fille à partir de cet instant ne va plus être de tout repos, et l’enfance ainsi que l’innocence vont bien vite s’envoler, dévorées par ces immenses fleurs cercueils qui encerclent Lake Ephemeral…
Que d’énigmes à résoudre, que d’évènements incroyables, que d’angoisse face à cet environnement où tout semble trop organisé, maîtrisé et pourtant mystérieux.
Il y a à travers Lake Ephemeral une sensation malsaine qui perdure, comme si nous nous embourbions nous aussi dans ce lac et ses mystères. J’ai plus d’une fois ressenti un fort malaise à la lecture de ces lignes, en effet je n’ai pas l’habitude de suivre les péripéties (et quelles péripéties…) d’une fille si jeune. Sera est un personnage empreint d’un fort caractère, ce qui va l’aider à affronter ce nouvel environnement, elle est loin de tous les stéréotypes de la pré-adolescente de 11 ans en attente du prince charmant et qui préfère (re)lire des contes plutôt que de se battre dans la boue.
Cette lecture ne fut pas déplaisante, néanmoins le fait que Sera et les autres personnages qui l’entourent soient pour la plupart des enfants manipulés par les adultes m’a rendu cette lecture difficile et angoissante.
Il faut tout de même souligner tout le travail éditorial, que ce soit la traduction qui nous plonge dans cet univers inquiétant, ou encore les présentations des chapitres, tout est là pour emporter le lecteur au Lake Ephemeral.