Le T'sank

Saga : Le cycle d'Alamänder
Rang dans la saga : N° 1
Editeur : Editions de l'Homme Sans Nom
Date de parution : vendredi 15 avril 2011
Public : Adultes
Genre : Fantasy
Note de la rédaction :

4° de couverture

Dites adieu aux orques, aux elfes, aux dragons ! 
Aujourd’hui, vous partez pour Alamänder. 
Allez donc saluer Anquidiath, le demi-dieu enfoui sous la montagne, chatouiller les monstrueux poulpes de guerre, flâner parmi les épis du champ de blé carnivore !
Aurez-vous le cran de suivre Maek, jeune homme en quête d’une mythique école d’exécuteurs ? Serez-vous digne de devenir le disciple de Jonas, détective spécialisé dans les affaires criminelles magiques ?
Si c’est le cas, préparez-vous à découvrir un monde où se côtoient humour, intrigues policières et créatures improbables. Un monde original et farfelu d’où vous ne reviendrez peut-être pas indemne.

On vous aura prévenu.

Notre avis

L'avis d'Exécutrice : 4/5

Le T’sank est le premier tome du Cycle d’Alamänder d’Alexis Flamand paru aux Éditions de l’Homme Sans Nom. Il s’agit d’un ouvrage de Fantasy tout à fait original, qui sort des sentiers battus et des jalons posés par les grands maîtres du genre. Ici point de dragon, d’elfe ou de lutin, point de compagnie ou de grande quête pour sauver le monde, on est dans un monde totalement inédit. La plume d’Alexis Flamand est intelligente, légère et drôle. Les dialogues sont pleins d’humour et de sarcasme, on ne s’en lasse pas !

C’est l’histoire de Jonas Alamänder, un mage du royaume de Mehnzota, qui se retrouve expulsé de chez lui après que son domaine changé de royaume suite à un mariage princier avec le royaume voisin de Kung-Bohr. Il décide alors de partir pour la capitale de Kung-Borh pour plaider sa cause devant le roi afin de garder sa modeste bicoque. Il va lui arriver toutes sortes d’aventures, ou plutôt de mésaventures, au fil du roman, toutes plus rocambolesques les unes que les autres ! Le personnage de Jon est particulièrement agréable, il est à la fois drôle, peut-être un peu malgré lui, fort subtil et plein de sarcasmes. Il est affublé d’un démon mineur du nom de Retzel qui est un gag à lui tout seul et que j’ai beaucoup aimé.

En parallèle de l’histoire de Jon, on suit un autre personnage, celui de Maek, un jeune garçon qui vit dans un village de fermiers qui récoltent les carno céréales. Ce truc du blé carnivore est une des choses les plus dingues que j’ai pu lire : un jour, un mage a modifié les blés pour qu’ils se récoltent tout seul et le blé et les autres céréales se sont mis à devenir agressifs et à se défendre contre les fermiers pour venger les milliards de leurs congénères qui ont été fauchés dans l’histoire de l’humanité. Les moissonneurs sont alors devenus des guerriers face à ces graminées tueuses. Mais Maek ne veut pas devenir fermier, il veut devenir un assassin, il veut entrer à l’école T’sank ! Un matin, il quitte le village et part à l’aventure pour trouver cette école légendaire dont personne ne connait l’emplacement exact et on suit son périple à travers le champ de blé et au-delà.

C’est donc un roman avec une double narration où on suit tour à tour Jon et Maek. L’auteur utilise la troisième personne ce qui lui donne l’occasion d’être omniscient et nous permet de connaitre les pensées des autres personnages, pas seulement celles des deux protagonistes principaux.

J’ai mis un peu de temps à rentrer dans l’histoire car dès le départ l’auteur nous largue dans un univers bien particulier, avec des noms et des mots étranges, des personnages tout aussi étranges et un bestiaire spécifique. Mais au bout de quelques chapitres, on s’adapte bien et on entre sans trop de difficulté dans l’histoire. Le récit est bien ficelé et même si la véritable intrigue met du temps à se mettre en place, on ne s’y attend pas du tout ! 

Ce premier tome peut paraitre un peu long, surtout la première moitié mais c’est parce qu’il sert d’introduction au monde dans lequel on évolue et aux personnages qui feront la saga. L’auteur le dit lui-même à la fin du roman dans un épilogue désopilant, ce premier tome sert à placer la situation, la magie et les personnages. 

Pour conclure, c'est une fantasy très originale, intelligente, inventive et drôle que nous offre Alexis Flamand. Il nous promet plus d’action dans le second tome et je le crois volontiers, la fin m’ayant laissée sur ma faim !


Avis de Chani 4/5

 

La première question que le lecteur se pose après avoir commencé ce livre est : mais que mange l’auteur au petit-déjeuner pour avoir créé un univers aussi barré qu’Alamänder ?!

Dans Le T’sank le lecteur fait la connaissance de Jon, mage exproprié, ainsi que de son démon Retzel (le démon le plus déjanté croisé jusqu’ici) et de Maek, jeune garçon destiné à être guerrier (pour lutter contre des blés carnivores, oui oui, rien que ça, Alexis Flamand doit avoir un mauvais souvenir de ses corn flakes, je ne sais pas…) mais qui veut devenir assassin. Le lecteur va suivre le cheminement de ces deux personnages principaux, l’un voulant récupérer sa maison et se retrouvant malgré lui à enquêter sur des meurtres, l’autre voulant intégrer l’école d’exécuteurs, le tout dans un univers fantasy unique. En fait, il est très difficile de décrire cet univers tant il est riche et complexe, mais aussi parce que l’humour de l’auteur est omniprésent dans le roman.

La plume d’Alexis Flamand est jouissive et retranscrit à la perfection le côté loufoque du livre. Les répliques entre Jon et Retzel notamment sont les plus savoureuses, ainsi que les réflexions du mage. Si parfois il y a quelques longueurs le temps que l’intrigue se mette en place, l’écriture de l’auteur garde le lecteur scotché au roman. D’ailleurs, le début du livre est un peu déroutant, on se demande où tout cela va nous amener, mais il s’agit de poser les choses, ne vous arrêtez pas à ça et laissez-vous porter par les poulpes (vous comprendrez en lisant Le T’sank).

Premier tome du Cycle d’Alamänder, Le T’sank surprend et ravit le lecteur. J’espère juste que la suite sera aussi réussie.

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