Légion

Titre original : Legion
Saga : Légion
Rang dans la saga : N° 1
Editeur : Le Livre de Poche
Date de parution : mercredi 12 mars 2014
Public : 15 ans et plus
Genre : Thriller paranormal
Note de la rédaction :

4° de couverture

« Mon nom est Légion, car nous sommes nombreux. » Ainsi parle le démon dans l’Évangile de Marc. Le héros de cette nouvelle, Stephen Leeds, surnommé Légion, est un être multiple : très intelligent, il peut apprendre n’importe quoi en très peu de temps, mais extériorise tous ses savoirs sous forme d’hallucinations, qui sont autant d’aspects de lui-même. Il vit reclus dans une grande maison, entouré de ces nombreuses entités hallucinatoires, toutes dotées de compétences hautement spécialisées. Il est riche, car il loue ses services à qui peut se les payer. Un jour, il est engagé pour enquêter sur la disparition d’un scientifique, inventeur d’un objet très particulier : un appareil photo capable de prendre des photos du passé… Ce court texte, l’un des préférés de son auteur, aborde des questions complexes et fascinantes, telles que la nature du temps, les mystères de l’esprit humain, le potentiel de la technologie…

 

Notre avis

L'avis d'Oskarya

Lorsque j’ai lu le titre de ce livre à la couverture servie par une très belle illustration de Jon Foster, ça a fait tilt dans mon esprit : « Mon nom est légion, car nous sommes nombreux. », l’évangile selon Saint Marc, les paroles du démon. C’était suffisant pour attirer mon attention et je n’ai même pas été surprise de voir cette citation sur la quatrième de couverture tellement il me semblait logique de l’y trouver. Je n’ai même pas lu le résumé, enfin après et j’ai commandé le livre. Bien m’en a pris. Comme quoi, il est bon parfois de suivre son instinct. J’avoue ici ma totale ignorance concernant l’auteur, Brandon Sanderson, et c’est avec plaisir que je l’ai découvert à travers ce texte, qui, à en croire l’éditeur, est son préféré.

Nous faisons donc la connaissance de Stephen Leeds qui est un cas unique dans ses démultiplications, ses hallucinations comme il les appelle lui-même. En effet il vit entouré de personnages créés par son esprit et qui ne sont vus et entendus que par lui. Stephen se définit comme un type normal avec une vie normale, entouré de ses hallucinations, il n’est pas schizophrène même si les psychiatres l’ont réduit à cette pathologie en désespoir de cause et surnommé Légion. Chaque hallucination est unique, et chacune est spécialisée dans un domaine : un philosophe, une linguiste, une psychiatre etc… Grâce à eux, ou plutôt à cause d’eux, il est sollicité pour aider dans des enquêtes officielles ou privées. C’est ainsi qu’il est engagé pour retrouver un scientifique ayant disparu avec son invention, un appareil photo pouvant photographier le passé.

Ce petit livre très dense de 94 pages se lit d’une traite. L’histoire est bien ficelée et soulève des questions tant philosophiques, scientifiques que théologiques. Les personnages sont attachants, Stephen le héros bien sûr, mais aussi ses hallucinations, qui sont des personnages à part entière bien qu’immatériels. Le style est clair et va à l’essentiel, un régal à lire. Je n’aurai qu’un regret, il n’y a pas de suite à ce récit et c’est bien dommage. 

 

L'avis de Siana :

« Je m’appelle Stephen Leeds et je suis parfaitement sain d’esprit. Mes hallucinations, en revanche, sont complètement cinglées. »

Le ton est donné. En tournant les premières pages de cette novella, on plonge derechef dans un récit aussi déjanté que haletant. Stephen Leeds est un génie, mais son cerveau a trouvé un moyen bien particulier de gérer ses capacités intellectuelles hors normes sans qu’il perde pied. Je vous laisse en découvrir les implications. Sachez seulement que l’idée est excellente et, même si le texte est trop court à mon goût, suffisamment développée pour qu’on apprécie son potentiel.
Légion se lit très vite et pas uniquement à cause de la brièveté du texte. Le récit est vraiment prenant, c’est du bon fantastique, moderne et teinté de polar. Outre les hallucinations du personnage, le lecteur se trouve confronté à des photos du passé, prises à diverses époques, alors que la photographie n’avait pas encore été inventée. L’appareil que Stephen recherche peut-il réellement photographier le passé ou s’agit-il d’une imposture de génie ?
J’ai passé un excellent moment avec cette novella et je ne regrette qu’une chose : un personnage aussi original aurait mérité de loin qu’on développe ses aventures. J’espère qu’un jour Brandon Sanderson exploitera tout le potentiel de Stephen et ses copains.

 


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