Palimpseste

Titre original : Palimpsest
Editeur : Nouveaux Millénaires
Date de parution : mercredi 1 juin 2011
Public : Adultes
Genre : SF
Note de la rédaction :

4° de couverture

Drame écologique, guerre nucléaire, catastrophe naturelle… A plus ou moins long terme, toute civilisation est vouée à disparaitre. Cela s’est d’ailleurs produit des millions de fois depuis la formation de notre planète.

Pour préserver l’humanité, des agents venus d’un lointain futur voyagent tout au long de l’histoire de la terre : à chaque fin du monde, ils sauvent ce qui peut être et permettent ainsi à notre espèce de renaitre de ces cendres. Mais toute intervention sur l’histoire a des conséquences, parfois tragiques…

Pierce est l’un de ces agents, un patrouilleur du temps promis à une brillante carrière. Pourtant sa vie bascule le jour où sa famille et l’époque qui l’abritait sont « effacées » par une nouvelle version de l’histoire, tel un palimpseste. Son seul espoir réside à la fin des temps, où sont archivés tous les pans disparus de l’histoire.

Dans l’infini des possibles, retrouvera-t-il celle qu’il aime ?

Notre avis

L'avis de Tan : 4/5

La novella est courte mais ardue, surtout dans ses 30 premières pages où le lecteur se retrouve littéralement parachuté dans une intrigue basée sur le voyage dans le temps, et qui, de ce fait, n’est pas linéaire. Autant annoncer la couleur, par la suite, il faudra encore s’accrocher pour espérer comprendre ce qu’il se passe vraiment. Pierce, jeune agent de la Stase sert de fil rouge, depuis les jeunes années de sa formation jusqu’au moment où un choix va s’offrir à lui. Contrairement à ce que pourrait laisser penser la quatrième de couverture, le ton assez froid de l’écriture ne donne jamais vraiment vie émotionnellement parlant à l’histoire d’amour. Elle reste un moteur mais d’autres interrogations prennent rapidement plus d’importance, et cet univers dans lequel il évolue, à la fois bien pensé et déroutant, vaut en fait largement le détour à lui-seul.

Il est difficile d’en dire plus sans en dire trop, comme le fait d’ailleurs le résumé. Cet ouvrage s’adresse avant tout aux amateurs de hard science que les paradoxes et autres acrobaties temporelles ne rebuteront pas. Être un lecteur assidu de la catégorie Space Porn d’io9 est aussi un plus pour mieux visualiser les grandes étapes de l’histoire alternative de l’Univers qui entrecoupent régulièrement les aventures de Pierce de sublime manière. Qu’on ne s’y trompe pas, malgré sa longueur ou a fortiori à cause de sa longueur, Palimpseste est une lecture exigeante ; impossible de se laisser porter sans réfléchir un minimum en attendant une grande révélation à la fin. Mais l’effort demandé au lecteur vaut la peine ; la complexité rend rapidement l’histoire particulièrement passionnante et satisfera très certainement ceux qui joueront le jeu.

L'avis de Ianto Jones : 1/5

L’histoire a tout pour être sympa. Pierce, un jeune homme, s’engage dans une organisation appelée «Stase» qui a pour mission de sauver des primitifs pour recommencer un nouveau monde lorsque la fin de celui-ci approche.

C’est un pur roman de science-fiction, à la limite de la « hard sf ». L’histoire est complexe, voire trop complexe. Et pour ne pas aider le pauvre lecteur non-scientifique que je suis, il y a des paragraphes de termes incompréhensibles. Enfin, ça me dit vaguement quelque chose, mais c’est lourd…

Pour en revenir au roman en lui-même, il se fonde sur un paradoxe. En effet, pour intégrer la Stase, chaque membre doit tuer son grand-père. Hors, même si je ne suis pas doué en sciences, je sais très bien que si je tue mon grand-père, je ne viendrai jamais au monde… Mais bon, ce petit détail ne semble pas déranger l’auteur.

Pour compliquer le tout, Pierce se rencontre lui-même dans des versions alternatives du temps, et a la possibilité d’interagir avec lui-même. Et il arrive même à avoir deux vies en parallèle car il est à la fois marié avec Xiri et ensemble ils ont deux enfants, mais il sort aussi avec Yarrow. Et au même âge, sinon ce n’est pas drôle.

Un jour, lors d’une mission, Pierce est victime d’une tentative de meurtre. On ne comprend pas bien comment il s’en sort. Les événements ont l’air d’apparaître sans logique, ni explications. De quoi dérouter encore plus le lecteur.

Les descriptions des diapositives, qui nous laissent entrevoir une possibilité de futur de notre système solaire, sont d’un ennui mortel. Je n’ai pas compris pourquoi elles sont là. Étant donné que l’histoire est réécrite, comment y aurait-il un futur ?

Le style d’écriture n’aide pas non plus. On ne sait pas pourquoi la majorité du livre est à la troisième personne du singulier, et puis tout à coup, on a une partie à la deuxième du singulier. Alors je pensais que c’était pour nous mettre dans la peau d’un proche de Pierce, mais les dernières pages sont à la deuxième du singulier et l’auteur s’adresse à nous comme étant Pierce…

Donc, en résumé, ce sont 159 pages dont une grande partie est incompréhensible. Un roman que je ne peux pas vraiment conseiller. Charles Stross essaie avec ce roman de perdre les lecteurs dans des concepts métaphysiques sur la formation de l’univers. Moi, il m’a perdu mais pas là où il fallait…

À noter qu’avec ce livre, l’auteur a gagné le prix Hugo en 2010.

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