Un jeu interdit

Titre original : The forbidden game
Editeur : Michel Lafon
Date de parution : jeudi 16 juin 2011
Public : 15 ans et plus
Genre : Fantastique
Note de la rédaction :

4° de couverture

Jenny a toujours mené une vie de rêve : des parents aimants, plein d'amis, et l'opportunité de faire tout ce qu'elle veut. Afin d'organiser la fête d'anniversaire la plus éblouissante de l'année pour son amoureux, elle décide d'offrir à ses invités une aventure dont ils se souviendront. Dans le nouveau magasin d'un quartier obscur, l'énigmatique vendeur aux yeux bleus la dirige immédiatement vers " le Jeu ", une expérience unique... Alors qu'elle construit le plateau avec ses camarades, Jenny en comprend, trop tard, les véritables règles. Ils vont devoir franchir une par une les pièces d'une demeure maléfique, affrontant au cours de ce voyage infernal leurs pires cauchemars. S'ils n'y parviennent pas avant l'aube, ils resteront emprisonnés dans la maison pour toujours.

Notre avis

De LJ Smith je ne connaissais que Journal d’un vampire et Le cercle secret. Le premier m’avait franchement barbée, le second était plutôt plaisant, malgré une fin un poil bâclée à mon goût.

Un jeu interdit est lui très inégal. Point positif, les trois tomes de la saga sont réunis dans cet omnibus qui compte plus de 600 pages. Réunir trois tomes comble certes le lecteur, mais est aussi dangereux quand chacun manque un peu de contenu, le pavé devenant à ce moment là un peu indigeste.

 

Le premier tome est vraiment prenant, on entre directement dans le vif du sujet. Evidemment, on ne peut qu’avoir une sensation de déjà vu face à ce jeu diabolique (Jumanjiiiiiiiiiii !). Mais j’avoue que le récit est plaisant, et que j’ai suivi les joueurs avec plaisir. Bon, on nous promet du cauchemar, des choses terrifiantes, et c’est très exagéré. Parfois même c’est tellement mou que c’en est limite risible. J’aurai préféré que l’auteur aille au bout de son idée et propose le roman terrifiant qui se profile mais ne viendra finalement jamais. Dommage.

Le deuxième tome n’est qu’une redite du premier. On prend les mêmes et on recommence, l’attrait de la nouveauté en moins. Lu comme un tome indépendant à plusieurs mois d’intervalle du premier, j’imagine que ça peut passer. Mais dans le cas d’un omnibus, ça ne pardonne pas.

Le dernier remonte un peu le niveau, mais Jenny est insupportable, tellement cruche que c’est à pleurer. Ou bien c’est l’auteur qui nous prend pour des cruches en essayant de nous faire le coup du trio amoureux qui nous pendait au nez depuis le début. Mais, soyons réalistes, entre un chaton tout mignon et un dragon de Komodo assoiffé de chair fraîche (la votre de préférence), vous hésiteriez sur la nature de votre prochain animal de compagnie ? Non hein... Ben Jenny, elle, si. Sans compter certaines scènes de la fête foraine où, quand j’ai essayé de me les représenter, on frôle quand même le ridicule.

 

Heureusement le style est fluide et simple (trop simple ?), la lecture rapide. Mais c’est somme toute assez froid et sans émotion, les personnages sont trop stéréotypés et sans âme pour qu’on puisse s’y attacher, et l’histoire trop maigre pour vraiment accrocher le lecteur.

Je pense que les fans inconditionnels de LJ Smith y trouveront néanmoins leur compte.

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