Salon du livre de Madrid
Rédigé par : Ianto Jones

Le salon du livre de Madrid a ouvert ses portes officiellement avec «la nuit du livre» le 27 avril. Contrairement à Paris, où il faut se rendre dans une salle, ici ce sont les livres qui envahissent la capitale espagnole. Sur Gran Vía, et au parc du Buen Retiro de nombreux libraires ont élu domicile, et les grandes enseignes installent des stands devant leurs magasins. Le but est  que le livre aille vers le public.

Alors quand on se promène dans le centre de Madrid, on a l’impression de flâner dans une grande libraire… La preuve en image:

À cette occasion, je suis allé à la Fnac de Callao, située dans le cœur du quartier historique de Madrid, pour savoir un peu comment été perçu les différents domaines littéraires qui nous intéressent. Vendredi 29 avril, j’ai donc contacté le service presse, et à 18h j’avais rendez-vous avec Rubén pour bavarder un peu et lui parler bien entendu de Vampires & Sorcières. Quelques minutes plus tard, il me présente à Ramón qui gère le rayon littérature fantastique.

Voici un petit compte-rendu de ce que nous nous sommes dit.

Au début, ce genre était plutôt réservé aux « Freakies ». Aujourd’hui il y a une ouverture, et on voit des mères de familles, des hommes en costumes cravates en acheter.

Tout à démarrer avec Harry Potter, enfin surtout les premiers films qui ont créé de l’engouement. En fait, ce qu’a permis Harry Potter, c’est d’augmenter le nombre de lecteurs et les fidéliser.

Puis le gros des lecteurs est arrivé avec la saga « Twilight ». En Espagne le phénomène a été très important. Il a évidemment commencé par les films pour s’étendre aux livres.

Bien sûr, ces sagas ont bénéficié de beaucoup de publicité, ce qui explique aussi l’attrait.

Le monde des vampires, des sorcières et des loups garous semble cependant s’étendre uniquement dans la littérature jeunesse. Même si ce ne sont pas forcément des ados qui achètent pour eux. Chez les adultes, la mode est aux zombies. Beaucoup de films américains et aussi espagnols ont contribué à faire naitre cet engouement.

D’ailleurs la table au rayon adulte est remplie de livres sur les zombies, et au milieu on trouve Charlaine Harris, et Stoker.

Ramón me dit aussi que les auteurs espagnols qui écrivent sur le genre sont très peu répandu. Comme c’est le cas pour la France, les lecteurs pensent aussi que « si c’est étranger c’est meilleur ».

On trouve quand même quelques noms comme Laura Gallego qui a su s’imposer dans le monde de la Fantasy, Guillermo del Toro, le célèbre réalisateur qui a sorti deux tomes de sa trilogie « Trilogía de la Oscuridad ». Deux noms peu connu arrivent quand même dans les meilleurs ventes, cassant un peu le clicher de « l’étranger c’est meilleur ». Il s’agit de Carolina Andújar avec « Vampyr » et Manel Loureiro et « Apocalipsis Z ».

 

 

 

 

 

 

 

Ce dernier a connu un succès en publiant d’abord sur son blog, avant de se faire repérer par un éditeur. Si ce roman de zombie marche aussi bien, c’est parce que l’histoire se déroule dans différentes villes espagnoles. Ce qui permet aux lecteurs de se sentir proche. Encore une fois c’est une incohérence avec le fait de vouloir absolument acheter un auteur étranger.

Les histoires de zombies ont tellement de succès que des classiques de la littérature espagnole sont sortis en version zombie comme Don Quichotte ou Lazarillo de Tormes.

Le public est le même qu’en France. Une majorité de femmes est intéressée par le genre. Mais de plus en plus d’hommes semblent se pencher sur le sujet. Même si quelques fois, ils préfèrent des histoires  plus dans le genre de « The game of thrones » qui va être le prochain best-seller. Une étagère lui étant déjà consacrée, Ramón me dit qu’avec l’adaptation en série, il va y avoir beaucoup de demandes. Et à en voir le non réassort, on peut penser que ça déjà commencé.

Le public devient de plus en plus demandeur du format de poche. Et très souvent il arrive que quelques jours à peine après la sortie d’un livre, les clients veuillent déjà le poche, plus économique et plus pratique. Cependant il faut attendre au minimum six mois. Et si les ventes continue à être importante en grand format, et bien le format de poche n’arrivera que très tard.

Je finis par prendre quelques photos, tout en parlant littérature bien entendu. Il me dit avoir un faible pour Kelley Armstrong. À noter troisième tome de «

Pouvoirs Obscurs » intitulé Rebelión en espagnol est déjà sorti, mais que la saga « Les Femmes de l’Autremonde » n’est pas encore éditée.

Fleurine Le mercredi 4 mai 2011 à 8:06
super article !! Reporter de par le globe ^^ Génial

Anonyme Le mercredi 4 mai 2011 à 8:06
Je trouve le concept de leur " salon du livre " génial. C'est bien plus convivial et bien plus sympathique que d'être enfermée dans une salle. Je m'étais déjà rendu compte en Italie que les habitudes au niveau des livres étaient très différentes des notre, apparemment l'Espagne n'échappe pas a la règle ! =)

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