Being Human
Synopsis
Trois colocataires âgés d'une trentaine d'années tentent de s'entraider et gérer ensemble la difficulté de mener une double-vie... Il faut dire que l'un est un loup-garou, l'autre est un vampire et le dernier est un fantôme !
Notre avis
Being human us saison 1, l'avis d'Exécutrice
Josh et Aidan, deux collègues, un loup-garou et un vampire, décident de prendre un appartement pour vivre normalement comme des humains. En arrivant dans leur nouvelle maison, ils découvrent que celle-ci est hantée par Sally.
Ils désirent tant être normaux, être comme tout le monde, que leur vie devient compliquée. Ils essayent désespérément de ne pas être des monstres mais leurs désirs et leurs pulsions les rattrapent toujours.
Being human est l’adaptation pour le public américain d’une série anglaise et bien que le point de départ soit le même, le rythme et le style sont bien différents de la série originale.
Les personnages sont crédibles, parfois drôles, parfois tragiques, souvent perdus et confus. La dynamique entre eux est intéressante, ils ont chacun leurs problèmes mais petit à petit ils vont apprendre à se connaitre et à compter les uns sur les autres.
Cette première saison alterne entre des moments très sombres et beaucoup d’humour tout de même. A travers ces « monstres » qui veulent être humains, c’est toute la palette des sentiments humains qui est exploitée, exacerbée par leurs natures. J’ai un coup de cœur pour le personnage de Josh qui lutte du mieux qu’il peut contre sa nature de loup-garou et qui y arrive le plus souvent, jusqu’à ce qu’un femme arrive dans sa vie…
Cette série m’a vraiment surprise une fois les 2 premiers épisodes passés car je vous avoue que je n’avais pas trop accroché à la version anglaise. Bref, une bonne première saison !
Being Human saison 2, l'avis d'Exécutrice
Dans cette seconde saison de Being Human, nos trois protagonistes sont toujours plus englués dans leurs histoires et alors que dans la première saison ils avaient réussi à devenir très solidaires les uns des autres, ils s’enfoncent petit à petit dans le secret.
Aidan est le plus touché de ce côté-là car après avoir tué Bishop, son créateur et dirigeant des vampires de Boston, à la fin de la 1ère saison il doit assumer ses actes et réintégrer pleinement la communauté vampirique. Ça implique pour lui de devoir renoncer à beaucoup des efforts qu’il avait faits au cours des années pour « être humain » et surtout de s’éloigner de Josh et Sally.
Josh, quant à lui, se sent terriblement coupable d’avoir transformé Nora et doit gérer le fait qu’elle n’envisage pas du tout leur condition de la même façon que lui. Elle accepte bien plus facilement que lui le fait d’être un loup-garou et la venue de deux nouveaux personnages, des jumeaux, va changer beaucoup de choses.
De son coté, Sally qui a manqué sa porte à la fin de la 1ère saison, éprouve beaucoup de difficultés et se laisse emporter dans les mauvaises pratiques de fantômes. Son comportement va lui apporter beaucoup de problèmes !
Il y a de nombreux nouveaux personnages, incarnés par des acteurs qui vous diront certainement quelque chose ! Kyle Schmidt joue ici le rôle d’Henri, le « fils » d’Aidan, et tient ainsi à nouveau un rôle de vampire après avoir été LE vampire dans Blood Ties (il s’appelait également Henri et je me demande si ce n’est pas un petit clin d’œil d’ailleurs). Vous reconnaîtrez peut-être également Suren, jouée par Dichen Lachman et qu’on a pu voir dans la peau de Sierra dans la série Dollhouse. Si vous suivez les nouvelles séries, vous reconnaîtrez également Tracy Spiridakos qui joue ici le rôle de Brynn McLean, une des jumeaux, et qui est en ce moment à l’affiche de Revolution. On voit aussi Bishop dans quelques flashbacks, et il est joué par Mark Pellegrino qui joue le rôle de Lucifer dans Supernatural !
C’est une excellente seconde saison, la série s’affirme et prend de l’ampleur ! Les personnages ont mûri, souvent malgré eux. Il y a de nouveaux décors, plus de scènes en extérieur, ça change de la 1ère saison qui était presque exclusivement tournée dans la maison et à l’hôpital. On voit également souvent les loups-garous pendant et après leurs transformations et je les trouve plutôt bien faits. En regardant le making off du coffret DVD
La saison se termine sur un cliffhanger, évidement, et donc je n’ai qu’une chose à dire : vivement la saison 3 ! (diffusion aux Etats-Unis le 14 janvier 2013)
Being Human US saison 4, l'avis d'Oskarya
Le 7 avril 2014 Being Human US a tiré sa révérence après 4 saisons. Un an après l’arrêt à la cinquième saison de sa grande sœur anglaise, Being Human UK. Les américains aiment mettre à leur sauce les séries étrangères et en particulier britanniques avec un résultat souvent en demi-teinte, Being human US n’a pas dérogé à la règle mais a pourtant attiré un public charmé par son côté original et ses personnages attachants, un public moins avide d’humour noir, aimant un peu plus la lumière, enfin un public qui contrairement à moi repousse l’obscurité et les ténèbres. J’ai du mal avec le romantisme et les couleurs vives. Pourtant force était d’avouer que les acteurs avaient été plutôt bien choisis et que le sujet de départ pouvait promettre du bon, du très bon même. C’est peut-être pour ça que je me suis accrochée à cette série, dans l’attente d’un miracle qui n’a pas eu lieu. Mais aussi parce que cette saison 4 a comblé le vide qu’avait laissé la version UK.
La première saison ne fut qu’une pâle copie de la version britannique et les suivantes, malgré son éloignement, n’atteindront jamais l’original. Elle prendra son propre envol, son propre univers, s’éloignant de plus en plus de son modèle, pour suivre sa voie. Aidan, Josh et Sally sont plutôt sympathiques mais n’ont pas le sombre charisme de Mitchell, Georges et Annie. La comparaison est inévitable, Aidan est bien moins torturé que Mitchell, Josh est plus rationnel dans son état que Georges et Sally, qui pourtant n’est pas mal dans son genre, reste tout de même moins agaçante qu’Annie.
Donc nous avons trois colocataires : Josh, le loup garou, Aidan, le vampire et Sally, le fantôme, tous n’aspirent qu’à une chose : avoir une vie normale. Josh et Aidan ont un travail dans un hôpital, Sally a oublié les raisons de sa mort et attend « sa porte » qui devrait la conduire dans l’au-delà et le paradis. Durant 4 saisons nous allons suivre leur recherche d’humanité, de « normalité », avec plus ou moins de succès. La série est moins sombre que son modèle, moins noire, et c’est là le problème, moins humaine et plus ancrée dans le fantastique.
Mais parlons de ce final, ou plutôt des finals de ces séries jumelles.
Being Human UK avait offert un final magnifique avec son humour so british, ses personnages torturés et une petite touche suffisamment énigmatique pour échapper au traditionnel happy end. La version US, elle, a été écrite, interprétée, tournée comme le sont les séries américaines grand public. Bien qu’à l’origine Being Human ne soit pas destinée à tous les publics. Mais le choix US étant ce qu’il est, faisons avec car il en faut pour tous les goûts. Et quand on la regarde comme telle, il faut bien admettre que cette série est agréable, bien interprétée et sans prise de tête. Je ne spoilerai pas en racontant la fin, je dirai juste que ce dernier épisode est une évidence et reste dans la lignée de ce que la série aura été durant 4 années, une fin digne de ses héros attachants, une fin telle que peuvent l’attendre les fans, elle n’est ni décevante ni illogique, et reste ce que l’on pouvait attendre de mieux.
Pourtant ces deux finals nous ramènent, sans y répondre, à la question à l’origine de tout : Qu’est-ce qu’être humain, finalement ? Car dans leur inhumanité les héros de ces deux séries se montreront bien plus humains que les humains eux-mêmes.
Et même si elle n’aura pas la place que Buffy, Angel ou Being Human UK ont dans ma liste de séries préférées, elle reste une série agréable à regarder et à suivre, et je peux dire qu’elle me manquera malgré tout.