Her

Réalisateur : Spike Jonze
Date de sortie : mercredi 19 mars 2014
Note de la rédaction :
Note des internautes :

Synopsis

Los Angeles, dans un futur proche. Theodore Twombly, un homme sensible au caractère complexe, est inconsolable suite à une rupture difficile. Il fait alors l'acquisition d'un programme informatique ultramoderne, capable de s'adapter à la personnalité de chaque utilisateur. En lançant le système, il fait la connaissance de 'Samantha', une voix féminine intelligente, intuitive et étonnamment drôle. Les besoins et les désirs de Samantha grandissent et évoluent, tout comme ceux de Theodore, et peu à peu, ils tombent amoureux…

Notre avis

L'avis d'Oskarya 1/5

Her était sur ma liste de films à voir absolument, ayant raté le coche lors de sa sortie au cinéma je me suis rattrapée avec sa sortie en dvd ce 19 juillet. Et que dire ? Déçue est le seul mot qui me vient en tête. La science-fiction nous mène la plupart du temps sur les chemins tortueux de l’avenir, nous faisant comprendre que notre statut de petite fourmi dans l’univers est en équilibre précaire, et je pensais que ce film se situait dans cette optique, l’humain et la machine, leur évolution et leur futur proche, mais, hélas, ce film n’apporte rien de tout cela. Pourtant les critiques, tant des professionnels du cinéma que des spectateurs, étaient élogieuses et semblaient promettre un film novateur au scénario original. Un scénario d’ailleurs récompensé par un Oscar et un Golden Globe. Mais finalement, non, ni innovation, ni réflexion, ni originalité. Je suis restée insensible à la voix rauque, quoique je puisse lui reconnaître un côté sexy, de Scarlett Johansson et la moustache à la Magnum de Joachim Phoenix m’a laissée de marbre, tout comme son personnage de mec largué que j’ai trouvé caricatural.

Donc Théodore « Magnum » Twombly se sent seul après sa séparation, si seul qu’il acquiert un nouveau programme informatique pour l’accompagner dans sa vie de tous les jours. Nous sommes dans un futur proche, les humains sont tous connectés et dépendants de l’informatique, jusque-là ça va, même si les couleurs bonbons acidulés de ce futur m’éblouissent (dans le mauvais sens du terme) et que les décors bien trop cleans me semblent tout droit sortis d’une pub pour un savon ménager. Mais je reste positive, les choses devraient évoluer car Théodore branche le système d’exploitation et la voix de Samantha se fait entendre. Et en effet, le film évolue, car c’est à ce moment-là que j’ai compris que ça allait être long à regarder, long, inutile et sans véritable innovation. Une histoire à l’eau de rose qui n’invite ni à la réflexion sur la place et l’évolution possible de la technologie ni à une réflexion sur l’acceptation d’une séparation douloureuse et de la solitude qui s’ensuit. Samantha semble humaine dès le départ, alors qu’elle est censée être un programme informatique sans sentiment. Et pour expliquer cela on nous parle de l’ADN des créateurs du système qui aurait servi à sa création, et on nous dit aussi que le système est créé pour et par celui qui le met en route. Donc, malgré une base commune, chaque système d’exploitation est unique. A ce que j’en comprends alors, c’est que ce système d’exploitation n’est, de ce fait, que le reflet de son propriétaire. Pour tout dire j’ai eu l’impression de me retrouver face à l’histoire de Théodore, cet homme au cœur brisé et dépressif, qui pour survivre plonge dans une sorte de schizophrénie douce et colorée. Une schizophrénie qu’il retranscrirait à travers le système d’exploitation de son ordinateur. Je sais ce n’est pas l’histoire, l’histoire c’est l’amour de Théodore, un humain, pour un programme informatique qui devient « humain », une intelligence artificielle donc.

Mais si vraiment on doit parler d’intelligence artificielle autant se pencher sur le travail d’Isaac Asimov, ou revoir Blade Runner, ou Matrix, là on nous parle de l’évolution de la machine, parfois violemment, mais avec réalisme et intelligence. Même Terminator est plus crédible que Samantha.

Ce film est donc à la gloire d’un système d’exploitation à la voix sexy, l’amoureuse parfaite, l’amante idéale, prête à tout pour son homme, amoureuse transie, un mélange de perfection qui me fait penser à une bonne, quoique longue, publicité pour un smartphone dernier cri. Vous aurez compris, ce film m’a déçue mais je vous invite à vous faire votre propre opinion, après tout, je suis si difficile quand il s’agit de cinéma…

Turing Le jeudi 4 septembre 2014 à 9:16
Assez déçue aussi... puis je suis entrée dedans et imaginé d'autres connexions ou possibilités! En cela j'ai apprécié que le flm garde à la fois un point de vue humain, et qu'il ne parte pas dans de la science-fiction irréaliste, inimaginable! C'est ce que j'attendais de ce film! Par contre réaliste ne veut pas dire, comme ici, que l'histoire soit cantonnée à suivre une trajectoire réductrice et une fin un peu trop facile, car sans impact ni conséquences en dehors des émotions de ceux qui s'y sont attachés! Je ne serais pas aussi dure qu'Oskarya, mais pas non plus enthousiaste pour ce film!

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