Ilex aquifolium

Editeur : Realities Inc
Date de parution : mercredi 5 décembre 2018
Public : Tout public
Genre : SF
Note de la rédaction :

4° de couverture

Les contes l’ont imaginée blanche, liliale, la chevelure ornée de douces étoiles de givre, le regard clair. Mais je peux désormais vous dire que la Reine des Neiges est une flamme rouge, une gemme écarlate livrée à l’inconstance des cieux, une torche vive. Je n’ai jamais trouvé le froid si différent de la chaleur : une même sensation jaillit dans cette intensité, dans cette foudre qui emplit le corps lorsque ces deux extrêmes ensemble éclosent. Toucher la neige, c’est toucher le feu, glacer sa chair jusqu’à ce qu’elle ne soit plus qu’une violente brûlure. Tenter de faire ployer le givre, c’est plonger dans un bûcher, périr dans une gerbe de flammes blanches. Je me souviens encore de la première fois que je vis de la neige à New Shanghai, au cours de cet hiver cendreux de l’an passé, le plus rude, disait-on, depuis presque cent ans…

Le texte faisant référence au conte « La Reine des Neiges » d’Andersen, celui-ci vous est proposé en annexe afin d’éclairer votre lecture.

Notre avis

L'avis de Siana

Cette année encore, les éditions Realities Inc. nous emmènent à la redécouverte de Noël dans un lointain système solaire. Je vous invite au passage à lire De Rouille et de Glace, la nouvelle de l’an dernier que j’ai beaucoup aimée. De manière générale, leurs nouvelles de saison sont toujours de belles surprises. 
Dans Ilex aquifolium, nous faisons la rencontre d’Aran et Dee. Ils vivent sur une planète où tout est trop uniforme et ennuyeux. C’est une petite attention d’Aran pour sa compagne qui va leur en faire prendre davantage conscience et pousser Dee, très intéressée par les coutumes de l’ancien monde, à faire des recherches sur la symbolique de Noël. 
Ce texte est fort court, pourtant il semble s’étirer comme l’hiver. On ressent le froid, la chaleur du foyer, l’attente fébrile et on vit la quête des personnages. J’ai pris grand plaisir à savourer ce conte initiatique moderne. 
Marie-Lucie Bougon souffle sur les braises de vieilles croyances qui s’entremêlent et qui, bien au-delà de leur aspect religieux, peuvent parler à tout le monde grâce à leur nature symbolique. Ce récit nous invite à réenchanter notre quotidien en entretenant notre flamme personnelle avec des bonheurs simples, il nous invite à prendre le temps de ressentir. Nous avons besoin de symboles et de mythes dans notre vie autant que de froide logique et de raison. Non pour nous bercer d’illusions, mais pour nourrir cette part de notre esprit souvent laissée de côté. On n’est pas complet sans rêve et sans sensations. 
J’ai apprécié la réflexion portée par la nouvelle et relu avec plaisir La Reine des Neiges qui lui fait suite. Ce conte a toujours été l’un de mes favoris. Je ne me lasserai jamais de ce que je peux y redécouvrir. À n’en pas douter, Ilex aquifolium deviendra aussi l’un de ces récits que j’aime relire.

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