Ceux qui n'oublient pas
4° de couverture
Paris, gare de Lyon. Une jeune femme brise une éprouvette et libère un virus inconnu qui se nourrit de la mémoire et frappe sans distinction d'âge, de sexe ou de milieu social.
Peu à peu, les infectés perdent toute capacité à penser et à agir. Malgré les mesures gouvernementales, l'épidémie se répand dans le pays, et même au-delà. Bientôt, le monde se peuple de « zombies », coquilles vides, errantes, répétant le même geste à l'infini.
Au milieu des décombres survivent quelques miraculés, des immunisés. Parmi eux, (supprimé par mes soins). Ils n'ont rien en commun et ne se connaissent pas. Pourtant, une voix mystérieuse leur souffle de se rencontrer. Dans cette France en proie au chaos, ils doivent découvrir qui a déclenché la pandémie et, surtout, mettre fin à son œuvre de destruction.
Notre avis
L'avis de Chani
Une fiole renversée par une mystérieuse jeune femme gare de Lyon, un virus qui se propage à toute allure, des malades qui ont d’abord mal à la tête puis perdent leur substance, se transformant en coquilles vides, errant sans but. Au milieu, quelques personnes immunisées qui tentent de survivre dans un monde en plein chaos.
La première partie est dédiée à la propagation du virus. L’auteur fait monter la tension en peignant par petites touches le tableau d’une épidémie qui semble inéluctable tant le mode de contagion est virulent. Le lecteur va suivre beaucoup de personnages, mais pas de suspense, la quatrième de couverture ayant déjà nommé les survivants, et c’est bien dommage. Clément Bouhélier multiplie les personnages et les points de vue et, même si l’ensemble reste dynamique, il y a quelques longueurs. Eh oui, on veut entrer dans le vif du sujet tandis que les migraines s’éternisent. Quand arrive enfin la seconde partie, elle se concentre sur nos survivants qui déambulent parmi ces milliers d’habitants dépossédés de leur mémoire et de tout ce qui les définissait en tant qu’individus. On retrouve ici tous les ingrédients des romans survivalistes, des pillages en masse à l’homme plus dangereux que le virus lui-même. Là où ma curiosité a été piquée, c’est que nos personnages rêvent soit d’un homme qui les terrorise, soit d’une étoile qu’ils doivent suivre. Ces rêves ne sont pas sans me faire penser à l’excellent Fléau de Stephen King, j’aime beaucoup cette idée, j’espère que ce ne sera pas un vulgaire copier/coller dans le second tome. D’ailleurs, pour le tome suivant, j’espère que le personnage de la jeune femme de gare de Lyon sera davantage développé, elle n’apparaît pas suffisamment à mon goût et je pense pourtant qu’elle a un potentiel intéressant.
Ceux qui n’oublient pas est un roman qui m’a bien plu, surtout dans sa deuxième partie. J’espère que le deuxième et dernier tome sera à la hauteur de ce que l’on pressent…