Faim du monde
4° de couverture
Les étudiants mangent souvent des pâtes. Mais que connaissent-ils de la faim, la vraie ? Dans leur cité U cernée par les zombies, un petit groupe de survivants va en faire l'expérience.
Notre avis
L'avis de Siana (3/5) :
Comme le titre le laisser présager, nous avons là une lecture apocalyptique à souhait. Ici, la faim touche tout le monde. Mais deviendra-t-elle une fin en soi ? (Désolée, le jeu de mots était trop tentant…)
Le texte est court, raisonné. Il nous invite à une réflexion intéressante sur la société et les comportements humains. J’y ai trouvé une métaphore qui m’a plu, mais chacun se focalisera sûrement sur différents aspects de ce récit qui n’est ni aussi simple ni aussi linéaire qu’il n’y paraît.
Le personnage principal n’est pas particulièrement sympathique, ses camarades non plus d’ailleurs. La liste de leurs priorités, avec en tête la réserve de clopes, m’a souvent laissée dubitative. Cependant, ils sont communs, pas spécialement courageux, pas foncièrement mauvais non plus. Ils pourraient être n’importe qui, du lecteur lui-même à ses voisins de palier et cela donne envie de savoir ce qui va leur arriver car ils n’en semblent que plus réels.
Je ne suis pas très friande d’histoires de zombis, même si je ne suis pas rebutée par le genre, cela fait peut-être de moi un public moins exigeant puisque j’ai peu de lectures à mon actif. J’ai tendance à préférer les textes qui ne font pas dans le sensationnalisme et c’est le cas de cette nouvelle. Les habitués, qui sont à la recherche d’originalité et d’intrigues développées, la trouveront sans doute trop brève. Pour ma part, je ne le lui reprocherais que sa fin qui s’est révélée un peu abrupte à mon goût, mais j’ai bien aimé le texte dans son entier.
L'avis de Chani (2/5) :
Pour sa nouvelle zombiesque, Tesha Garisaki prend le parti de s’intéresser non pas aux morts, mais aux comportements des vivants : une bande d’étudiants barricadés dans leur cité U. On y retrouve une thématique qui, si elle n’est pas vraiment originale produit toujours son effet, à savoir que les humains sont parfois pires que les monstres. Et de ce côté, je n’ai pas vraiment été convaincue car, pour commencer, les personnages ne sont guère sympathiques, on ne s’attache à aucun, ils pourraient s’entre-tuer que cela ne ferait ni chaud ni froid au lecteur. Ensuite, leurs comportements sont tièdes. Même si l’auteur amène le lecteur à réfléchir, je trouve qu’elle ne va pas assez loin dans l’horreur et/ou le choc. Personnellement, je n’ai pas vraiment été interpellée par la réflexion que l’auteur voulait sans doute initier, j’ai plutôt vu un groupe d’étudiants 2.0. avec des intentions douteuses, sans plus. La fin m’a laissée perplexe, trop rapide et abrupte, et je n’ai pas bien compris où l’auteur voulait en venir.
Faim du monde se laisse lire, mais manque de dynamisme et de profondeur pour me séduire.