L'envol du cygne jaune
4° de couverture
Le Fils du Corbeau, seigneur des steppes, a souhaité la paix avec le Fils du Ciel. Pour sceller celle-ci, l'Empereur de Chine lui offre un présent inestimable : la main de sa nièce. Mais la belle Liu Xijun, devenue Dame de la main droite, ne peut oublier son pays natal. Alors qu'elle la regarde dépérir, la vieille sorcière au service du roi sait qu'un jour, elle devra peut-être agir.
Notre avis
L'avis de Siana :
Cette nouvelle, par-delà son aspect historique, a la saveur et la grâce particulières d’une légende asiatique. Elle nous emmène bien loin dans le temps et l’espace, à la rencontre d’un peuple nomade. Délicate, poétique, elle séduit le lecteur non pas en l’entraînant dans un récit haletant, mais plutôt en éveillant petit à petit son empathie envers le personnage principal : Liu Xijun. La jeune princesse Chinoise a été promise au roi des Wusun, mais ne parvient pas à se faire au mode de vie de son peuple d’adoption. Une seule personne semble s’émouvoir de son sort alors que la jeune femme dépérit. Celle-ci demeure dans l’attente de jours meilleurs en observant les oiseaux migrateurs qu’elle aimerait tant rejoindre, imperméable à la vieille magie des Wusun.
Que pèse la volonté d’une femme qui n’est qu’une marchandise dans ce monde d’hommes ? Liu Xijun est émouvante dans la souffrance qu’elle ressent, mais peut aussi sembler très égoïste, sachant quel enjeu elle représente.
L’envol du cygne jaune est un beau texte qui parle avec subtilité d’identité et de liberté. Il fait réfléchir sur l’individualité et le sacrifice, sur la valeur de la vie, et procure au passage un bon moment de lecture.