Le dernier hiver
4° de couverture
2 035, 31º C en-dessous de 0. Depuis des années, le Crépuscule baigne Aurillac dans un ciel de sang. L'Hiver s'est installé, un hiver éternel qui dévore les terres et fige l'océan dans la banquise. La Malesève, cette armée de pins monstrueux, a mis à genoux la civilisation. Alors, devant la fin d'un monde, que reste-t-il d'autre que l'amour ? L'amour qui va pousser Johan à braver le froid et les pins pour retrouver sa bien-aimée, l'amour qui va pousser son frère, Théo, à lui ouvrir la voie, l'amour toujours qui incitera Khalid et la jolie Fanie à tout laisser derrière eux pour les suivre. L'amour est-il assez fort pour triompher de la Malesève et de ce qu'elle a fait des hommes ?
Notre avis
Avis de Chani : 2/5
Ce livre commençait très bien. À cause d’un changement d’orbite de la Terre (ou de la Lune), notre planète a été plongée dans un Crépuscule permanent. Privée du soleil, ses saisons ont été bouleversées, le climat s’est modifié, installant un hiver sans fin. En France, la température monte rarement au-dessus de -30°, et les habitants ont dû s’adapter. En fait, tout l’écosystème s’est adapté, et de prédateur ultime, l’homme est devenu la première proie des animaux ou même des arbres. Johan, jeune garçon de dix-sept ans, s’est lui aussi adapté, caché derrière une carapace il semble dénué d’émotions. Pourtant, poussé par l’amour, il va entreprendre un voyage jusqu’à Bergerac pour retrouver celle qu’il aime, accompagné de son frère et de ses amis.
Jusque-là, ça va. Les arbres vampires, admettons, j’ai du mal à y croire, mais passons. Je m’accroche, cet hiver sans fin m’intrigue, la destination est Bergerac, et pour une fois je connais les lieux où se déroule un livre, donc il y a de l’espoir.
Hélas, il y a une chose que je déteste par-dessus tout, c’est que l’auteur m’abreuve de son idéologie bien-pensante. Déjà quand le propos est subtil, je grince des dents, mais quand c’est aussi grossier, je fais clairement de l’allergie. Alors oui, je sais, il faut préserver la planète, l’amitié et l’amour sont de belles valeurs, l’homme est un loup pour l’homme, et le racisme c’est pas bien. Mais ce n’est pas la peine de marteler ces messages comme si le lecteur était incapable de réfléchir par lui-même…
En dehors de ça, d’autres choses m’ont gênée, notamment la totale invraisemblance de l’histoire. La fin est précipitée, et Jean-Luc Marcastel nous sort des créatures improbables, des pouvoirs magiques sortis de nulle part, et c’est tout sauf crédible. L’évolution a bon dos, mais j’ai trouvé les ficelles un peu grosses. Le style de l’auteur est néanmoins agréable, mais ça ne suffit pas pour moi.