Le Trône de fer
4° de couverture
Le royaume des sept couronnes est sur le point de connaître son plus terrible hiver : par-delà le mur qui garde sa frontière nord, une armée de ténèbres se lève, menaçant de tout détruire sur son passage. Mais il en faut plus pour refroidir les ardeurs des rois, des reines, des chevaliers et des renégats qui se disputent le trône de fer, tous les coups sont permis, et seuls les plus forts, ou les plus retors s'en sortiront indemnes...
Notre avis
L'avis d'Exécutrice : 5/5
Le tome 1 du Trône de fer (en Anglais la série s’intitule A Song of Ice and Fire), est une histoire de fantasy comme il y en a peu.
Il n’y a pas beaucoup d’action, les quelques scènes de batailles mises à part, l’intérêt est dans la profondeur des personnages, dans les intrigues de cour, dans la politique, dans la splendeur des paysages etc.
Le Trône de fer raconte l’histoire de différents personnages, dont beaucoup font partis de la famille Stark, dans les intrigues pour garder ou reprendre le pouvoir dans le royaume des Sept Couronnes. On suit surtout les Stark : Eddard, sa femme Catelyn, et ses enfants Brann, Arya, Sansa et Jon Snow ; ainsi que Tyrion Lannister et Daenerys Targaryen.
L’histoire est donc racontée de leurs points de vue à tous, à la troisième personne toutefois, et permet de situer l’action en de nombreux points différents de la carte (une carte à portée de main peut s’avérer nécessaire assez souvent !) Cela donne une vision globale de l’histoire puisque tous les protagonistes (ou presque, en tout cas les gentils) sont suivis. Tiens donc Tyrion Lannister fait partie des héros ? Pourtant c’est un Lannister, un ennemi. Non ? Bonne question ! Tyrion c’est le personnage qu’on aime bien tout en sachant que techniquement il est dans le camp des autres (puisqu’il est le frère de Cercei, la reine, et de Jaime, le Régicide.) Mais ce n’est pas si simple que ça et bien qu’il soit fidèle à sa famille, c’est un personnage très intelligent qui se range toujours de son propre coté.
L’histoire est brillamment écrite et bien que le point de départ soit assez simple : une guerre pour le pouvoir, les tenants et les aboutissants sont tout sauf simple. Il suffit de voir le nombre de personnages, de familles etc. pour se rendre compte que c’est compliqué. Les alliances, les intrigues, les déplacements rendent parfois nécessaires l’usage d’un carte et d’une généalogie pour de pas perdre le fil.
J’ai mis beaucoup de temps pour le lire pour deux raisons : un, il est ÉNORME (785 pages écrit tout petit et super serré) ; deux, parce que j’ai peu de temps pour lire ces temps-ci. Mais ce n’est absolument pas à cause d’un manque d’intérêt !
J’ai vraiment adoré l’histoire malgré les tragiques rebondissements ! Bon sang ! George R.R. Martin n’épargne ni ses personnages, ni ses lecteurs ! Si vous êtes sensibles et qu’il vous est déjà arrivé de pleurer en lisant, ce livre vous fera à coup sûr verser quelques larmes ! J’ai moi-même pleuré à 2 ou 3 reprises.
La fin est tout simplement « whaou » je n’ai pas de mots pour la décrire. Je voyais venir certaines choses depuis quelques temps (surtout du coté de Daenerys) mais d’autres m’ont totalement surprise.
Petit (gros) bémol : la traduction française est pour le moins douteuse ! Il semblerait que J’ai Lu fasse appel à un nouveau traducteur pour le tome 5 qui vient de sortir avec anglais (A Dance With Dragons) mais pour les 4 tomes déjà parus, c’est foutu. Je ne peux que vous recommander de le lire en anglais si vous êtes suffisamment à l’aise avec la langue de Shakespeare !
Bref, Le Trône de fer c’est excellent et ça vaut le coup de se trimballer une brique dans le sac !
Avis de Chani 6/5 ^^
A song of ice and fire, curieusement rebaptisée en Trône de fer en français, est une série de fantasy médiévale particulièrement à la mode en ce moment, portée par la série Game of thrones diffusée sur HBO. Après avoir visionné la première saison, je me suis avidement plongée dans le livre.
Le royaume des sept couronnes, autrefois terre de dragons et de magie, censés avoir disparu aujourd’hui, est le théâtre d’une lutte sans fin pour le Trône de fer, symbole du pouvoir sur le continent de Westeros. Le roi actuel, Robert Baratheon, appelle son vieil ami Eddard Stark à prendre la fonction de main du roi, après le décès inattendu de Jon Arryn, précédent titulaire de la fonction. Ned sera contraint d’accepter et de quitter ses terres de Winterfell, ainsi que sa famille, pour rejoindre la cour à Port-Réal et un monde d’intrigues et de luttes de pouvoir. Son départ précipite aussi celui de son fils illégitime, Jon Snow, pour le Mur, au sein de la garde de nuit. Parallèlement, Viserys Targaryen, fils du précédent roi déchu et héritier légitime du trône, actuellement en exil, se prépare à marier de force sa sœur Daenerys à Kahl Drogo, puissant seigneur dothrak. Il espère que cette alliance lui donnera une armée dont il prendra la tête pour reconquérir le pouvoir dont il s’estime spolié par Robert Baratheon, qu’il qualifie d’usurpateur.
Le lecteur suivra ces trois histoires qui coexistent en parallèle tout au long du roman.
La magie reléguée au second plan, bien qu’incontestable œuvre de Fantasy, Le Trône de fer m’a furieusement fait penser aux Rois maudits de Maurice Druon que j’avais dévoré avec la même frénésie. Les complots, trahisons, alliances politiques et manigances en tous genres font réellement l’intérêt majeur du livre. Pour bien en saisir toutes les implications, il faudra que le lecteur se familiarise rapidement avec les personnages, si nombreux soient-ils. En ce sens, avoir vu la série télévisée avant m’a beaucoup aidée, je me suis sentie moins perdue. Pour en revenir aux personnages, on peut saluer le soin qu’a pris l’auteur pour travailler leur psychologie. Pas de manichéisme, aucun n’est bon ou mauvais, ils ne sont que des hommes, avec toutes les nuances de caractère induites. La narration alternée entre huit des personnages principaux renforce cette idée, un même protagoniste étant vu à travers les yeux de différents personnages, chacun analysant son caractère et ses agissements à travers le prisme de sa propre personnalité, en faisant ressortir tel ou tel aspect.
Si le fond m’a totalement convaincue, la forme m’a laissée perplexe. La traduction française est une horreur. Style ampoulé, tournures de phrases alambiquées et ne voulant parfois rien dire, j’avoue ne pas comprendre comment on peut publier le roman en l’état, et le rééditer moult fois sous différentes formes. Hélas, les quatre premiers tomes de l’intégrale ont tous le même traducteur aux commandes. C’est vraiment parce que j’ai la flemme de poursuivre en anglais que je me contente de ce massacre syntaxique, mais c’est indéniablement le gros point noir du livre…
Malgré tout, passez outre cet aspect rebutant qu’est la traduction, et pénétrez le royaume des sept couronnes, vous ne le regretterez pas…