Les furies de Calderon
4° de couverture
Le sort du royaume repose sur les épaules d’un garçon qui n’a aucun pouvoir…
Depuis mille ans, les habitants d’Aléra repoussent les peuplades sanguinaires qui rançonnent le monde en usant de leur relation particulière avec les furies – les forces élémentaires de la terre, de l’air, du feu, de l’eau, du bois et du métal. Mais dans la lointaine vallée de Calderon, Tavi ne maîtrise encore aucun élément, à son grand désespoir. À quinze ans, il n’a toujours pas de furie du vent pour l’aider à voler, ou de furie du feu pour allumer ses lampes.
Pourtant, lorsque les féroces Marats font leur retour dans la vallée, le courage et l’ingéniosité de Tavi vont se révéler une force bien plus cruciale que n’importe quelle furie. Une force qui pourrait lui permettre d’altérer le cours de la guerre…
Notre avis
L'avis de Nairo : 5/5
Le prologue a pour objectif de nous montrer à quel point un fait anodin va perturber la vie du jeune Tavi. L'histoire embraye ensuite avec Amara, curseur fraîchement diplômée soit les yeux et oreilles du Premier Duc Gaïus, en pleine mission. C'est la première de sa carrière et, fait nouveau, elle ne se contente pas de participer, elle en est l'instigatrice.
L'action va crescendo dans ce tome et j'ai eu du mal à lâcher ma lecture pour des choses aussi basses que le besoin de sommeil.
Au début, j'ai eu un peu de mal à rentrer dans le livre à cause de la complexité du système : les furies, les curseurs, la politique et les politiciens. Comme l'auteur nous plonge dès le départ dans l'action, il présente certaines choses comme des évidences qui ne l'étaient pas pour moi. Mais je me suis laissée porter par le récit, et les choses se sont décantées au fur et à mesure.
J'aime les intrigues politiques dans les livres et celui-ci ne fait pas exception. D'autant que je ne l'ai pas vu aussi manichéen qu'il y paraît au premier abord : Amara est d'une loyauté indéfectible envers son Premier Duc, mais elle est jeune et encore naïve. Toutefois, l'attitude honnête de Gaïus sur la manière dont il utilise la jeune curseur joue en sa faveur. De l'autre côté, Tavi est un jeune homme de quinze ans qui n'a pas (encore ?) de furie. Bref, il est handicapé dans son monde. Mais cela lui a permis de développer d'autres qualités comme l'endurance et la réflexion.
Je trouve important de préciser que Tavi n'est pas le seul protagoniste, malgré ce que l'on pourrait croire en lisant le résumé en couverture. L'auteur a travaillé ses personnages de manière égale et tous occupent une place de choix dans ce roman. Ils sont complexes et fantasques et leurs actes sont souvent réfléchis et calculés. Les scènes de combats sont palpitantes. Butcher nous emmène d'une main de maître dans son histoire. Il distille les informations au compte-goutte et maintient son lecteur en haleine jusqu'au bout.
Les chapitres se succèdent montrant tantôt tel ou tel héros, gentil ou méchant, contribuant ainsi à une vision globale et complète de ce qui se passe.
C'est vrai que l'on manque un peu d'informations au début, mais c'est un livre que je vous recommande. Bien que cette série soit écrite sur un ton plus sérieux que les Dossiers Dresden, on retrouve Butcher dans toute sa splendeur. Je vous le conseille, en espérant toutefois que Milady n'arrêtera pas la série avant la fin comme pour les Dossiers Dresden, justement.
Avis rédigé dans le cadre du Défi lecture 2012 ABFA et V&S - Auteur nord américain vivant
