Les Oiseaux de lumière

Saga : Chroniques des nouveaux mondes
Rang dans la saga : N° 5
Editeur : Actusf
Date de parution : jeudi 7 janvier 2016
Public : Adultes
Genre : SF
Note de la rédaction :

4° de couverture

Dans l’espace volent les majestueux et intrigants oiseaux de lumière. Qui sont-ils, d’où viennent-ils ? C’est pour percer leur mystère que le célèbre baroudeur Oap Täo se lance à leur poursuite, en compagnie de Frieda Koulouris, qui espère bien faire de ces créatures le sujet de son prochain divertissement... Accompagnés de la mystérieuse Hu-Reï, ils s’engagent dans un voyage qui les fera se confronter aux dangers de l’espace... et à eux-mêmes.

Indisponible depuis trop longtemps, ce roman voit de nouveau le jour après son Prix Tour Eiffel 2001. Il se déroule quelques années après La Saga d’Oap Täo et peut se lire indépendamment. Jean-Marc Ligny y signe une science fiction délicieuse, porteuse de questions, dans la lignée de romans comme Inner City et AquaTM. Un space opera sensuel et rock ‘n’ roll autour de l’altérité, comme on en rencontre rarement.

Notre avis

L'avis de Siana :

Ce roman s’inscrit dans le cycle Chroniques des nouveaux mondes, mais il peut se lire indépendamment.

Les Oiseaux de lumière est un roman space op’ qui commence à toute allure. On y rencontre (ou retrouve, c’est selon) Oap Täo, contrebandier célèbre de la Voie lactée, contraint pour se renflouer d’accepter un travail qui ne l’emballe guère : traquer un oiseau de lumière pour le compte d’un « oligarche ». Autant le dire tout de suite, les ennuis ne font que commencer pour le vieux baroudeur, il n’a pas la moindre idée de l’histoire tortueuse dans laquelle il met les pieds.
La première partie du roman est très fun et enlevée, pleine de jeux de mots, de références, de retournements de situation et de poursuites interstellaires. On ne s’ennuie pas un seul instant. Et puis Oap Täo est un personnage sympathique, l’archétype même du vieux pirate à la moralité élastique, mais au grand cœur, que l’on apprécie toujours. Cependant Oap Täo n’est pas vraiment le personnage central, même si son rôle reste important et c’est là que mon avis commence à se mitiger.
Frieda Koulouris, l’une de ses vieilles connaissances, entre vite en scène. Je l’ai appréciée au début. Femme de tête, mais idéaliste. Elle a les pieds sur terre (ou plutôt sur Rigil-K) mais n’a pas pour autant renoncé à tous ses rêves. Seulement Frieda aime bien atermoyer sur ses propres désirs, elle les analyse beaucoup. Vraiment beaucoup. Au début ça passe, avec l’humour ambiant, le mystère qui entoure les oiseaux de lumière et la traque échevelée dont les personnages sont l’objet, mais au fur et à mesure que ces sujets sont éclairés ou trouvent leur conclusion, les histoires de cul et de cœur de Frieda ainsi que de ses comparses deviennent vraiment soûlantes.
Le lecteur, qui est loin d’être naïf, a compris bien avant eux où on l’emmène. Il s’y dirige pépère, sur les petites routes de campagne, et il apprécie le paysage qui est pour le moins exotique. Ce n’est pas désagréable, même si ça reste un peu superficiel, mais au bout d’un moment ça réveille le gamin qui demeure en chacun de nous et qui a envie de secouer l’épaule du parent qui conduit pour lui demander : « quand est-ce qu’on arrive ? »
La première partie du récit, celle qui est typique du roman d‘aventure, passe en un éclair, mais ensuite on passe à un second niveau de lecture, plus onirique, métaphysique, voire même mystique. Cela peut plaire, mais personnellement je ne suis pas cliente. Le contraste entre les deux n’a pas aidé. Le temps est devenu très long, ce que la situation des personnages, qui sont eux-mêmes englués dans l’attente, n’a fait qu’amplifier.
Les Oiseaux de lumière est un roman sympa, mais qui manque de consistance. Il laisse un peu perplexe, comme si on avait lu à la suite deux histoires différentes, mais comportant les mêmes personnages. C’est une impression voisine de celle que l’on a lorsque l’on s’est endormi en lisant et qu’on a fait un rêve délirant lié au bouquin qu’on parcourait. C’est assez spécial. La fin peut, en outre, laisser un goût d’inachevé, même si ce n’est pas forcément dérangeant pour tout le monde.

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