Reboot
4° de couverture
Wren est morte après avoir reçu trois balles dans la poitrine. 178 minutes plus tard, elle est revenue à la vie, plus forte, plus rapide, plus résistante à la douleur et aux émotions. Elle est devenue une Reboot. Plus le temps de mort clinique est long, plus l'adolescent reboot est puissant et insensible. 120 minutes suffisent déjà à faire d'un adolescent normal un robot guerrier. Ce qui fait de Wren 178 l'arme la plus dévastatrice de la république du Texas. Aujourd'hui âgée de dix-sept ans, elle est l'un des meilleurs soldats de la SHER (Société Humaine d'Évolution et de Repopulation) et forme les nouvelles recrues d'une main de fer. Le dernier en date est loin de satisfaire ses exigences. Callum n'est qu'un 22, encore quasiment humain. Ses réflexes sont ceux d'un nouveau-né, il a peur de tout et semble destiné à faire sortir Wren de ses gonds. Sans trop savoir pourquoi, la jeune Reboot accepte pourtant de le prendre sous son aile. Si elle n'arrive pas à le former correctement, elle devra l'anéantir elle-même. Wren n'a jamais désobéi à un ordre, et, si elle le fait, elle subira le même sort que le jeune 22. Mais comment oublier cette incroyable sensation d'être toujours en vie, celle qui l'étreint quand elle est en compagnie de Callum ?
Notre avis
L'avis de Chani
À cause d’un virus, ceux qui meurent prématurément peuvent rebooter, redémarrer une nouvelle vie dans une forme plus performante physiquement d’eux-mêmes, mais aussi plus froide, dénuée d’émotions. Plus le temps écoulé entre la mort et ce second retour à la vie est long, plus performant est le Reboot. Wren est restée 178 minutes en état de mort clinique, ce qui fait d’elle la plus forte des Reboot, la plus efficace, obéissant sans poser de question à la SHER, une organisation censée surveiller les Reboot et les regrouper, notamment les Reboot adultes qui ont tendance à « mal tourner ». En lisant entre les lignes, le lecteur comprend bien que la SHER n’est pas une organisation philanthropique. Mais l’arrivée de Callum, un 22, soit un Reboot on ne peut plus proche de l’humain qu’il était, va changer la donne.
Très attendu et bénéficiant de critiques élogieuses, je me suis jetée sur Reboot. Au final, une fois lu, je ne comprends pas l’engouement général. Non que le roman soit mauvais, mais il est loin d’être original et bourré de facilités. Présentée comme dure, froide et professionnelle, Wren change trop rapidement pour que le lecteur y croie, et c’est principalement là que le bât blesse selon moi. Ensuite les évènements s’enchaînent de manière plutôt classique pour une dystopie, on voit clairement où veut en venir l’auteur et quelle orientation aura l’histoire. Du coup la lecture n’est pas désagréable, mais le schéma, connu et usé jusqu’à la corde, aurait mérité plus de surprises et d’originalité pour retenir l’attention. Amy Tintera déroule son intrigue selon une recette qui a fait ses preuves, mais cela, ajouté au manque de crédibilité du personnage principal, n’a pas suffi à donner une dimension épique au roman. C’est une dystopie parmi tant d’autres et, à l’heure où ce genre est particulièrement en vogue, c’est insuffisant pour retenir mon attention et sortir du lot.