The House of shattered wings

Saga : Dominion of the Fallen
Rang dans la saga : N° 1
Editeur : Ace
Date de parution : mardi 18 août 2015
Public : Adultes
Genre : Urban Fantasy
Note de la rédaction :

4° de couverture

Paris has survived the Great Houses War – just. Its streets are lined with haunted ruins, Notre-Dame is a burnt-out shell, and the Seine runs black with ashes and rubble. Yet life continues among the wreckage. The citizens continue to live, love, fight and survive in their war-torn city, and The Great Houses still vie for dominion over the once grand capital.
House Silverspires, previously the leader of those power games, lies in disarray. Its magic is ailing; its founder, Morningstar, has been missing for decades; and now something from the shadows stalks its people inside their very own walls.
Within the House, three very different people must come together: a naive but powerful Fallen, an alchemist with a self-destructive addiction, and a resentful young man wielding spells from the Far East. They may be Silverspires’ salvation. They may be the architects of its last, irreversible fall…

Notre avis

Livre audio (édité par Orion Publishing Group le 20/08/2015)

Avis de Littlewolf

J’avais entendu beaucoup de bien de ce roman d’Aliette de Bodard et, ne connaissant pas du tout l’auteure, j’ai eu envie de découvrir son univers et j’ai choisi de le faire avec la VO du livre audio (comme ça je travaille mon anglais en prime et je peux l’écouter dans la voiture).

Il s’agit d’un roman d’urban fantasy mais le qualifier ainsi est un peu réducteur et ne permet pas de saisir la richesse et l’originalité de l’univers imaginé par l’auteure. Dans un Paris dévasté par la guerre qui a opposé les Maisons qui dirigent la ville, chacun, humain comme déchu, essaie de survivre et prospérer. Pour la Maison aux Flèches d’Argent, les choses ne sont pas simples depuis le départ de son créateur, Lucifer Morningstar, et l’arrivée d’Isabelle, nouvellement déchue, et de Philippe, qui semble humain mais possède de mystérieux pouvoirs, va bousculer l’ordre établi.

Difficile de décrire exactement ce roman. Ce n’est pas vraiment un thriller, même si on a l’impression de mener l’enquête. Ce n’est pas non plus un roman d’action/aventure car, en dehors du final, il n’y a pas beaucoup de scènes d’action ni de grosses révélations ou des retournements de situation. Ce n’est pas un roman politique, même si les interactions entre les maisons et les règles qui les régissent y font penser et même si la quête de pouvoir est un élément important. Enfin, ce n’est pas non plus une quête initiatique même si l’introspection fait partie intégrante du cheminement de certains personnages. Ce roman n’est rien de tout cela et pourtant un peu tout cela à la fois, ce qui en fait un récit riche et complexe qui est de surcroît situé dans un cadre bien travaillé et qui tient la route, aux influences orientales marquées. Ça change de mes lectures habituelles, et en bien !

Le tout est porté par des personnages atypiques, certes pas flamboyants mais complexes et avec un bagage solide qui les ancre dans le récit et que j’ai trouvés attachants et surtout intéressants. Il y a par exemple Madeleine, qui n’est plus toute jeune et passe son temps à se droguer et à avoir peur suite à une expérience traumatisante remontant à une vingtaine d’années. Malgré ce portrait peu flatteur, elle est parvenue à s’immiscer dans mon cœur avec sa franchise et son manque de diplomatie. Avec Philippe, loin de sa patrie d’origine et à la recherche de sa place dans ce Paris d’après-guerre, ces deux personnages m’ont plus particulièrement touchée et je trouve qu’ils apportent beaucoup au roman.

J’ai adoré l’écoute de ce roman et il ne passe pas loin du coup de cœur, il manque un tout petit « je ne sais quoi » mais c’est vraiment chipoter. Je pense que c’est peut-être l’impression de ne pas toujours très bien savoir ce qu’il se passe et de ne pas tout comprendre qui m’a un petit peu embêtée, même si cela ne nuit pas à l’appréciation et à la compréhension globale du roman.

La narration par Peter Kenny est très agréable à écouter, un peu rapide au début pour quelqu’un comme moi qui n’est pas anglophone mais on s’habitue rapidement. Et puis j’adore l’accent anglais !

Si vous avez envie de découvrir un roman un peu différent qui s’éloigne des codes habituels du genre et si vous n’avez pas peur de plonger dans un univers dévasté où l’espoir semble vous échapper au fil des pages/minutes, je vous conseille vivement cette lecture/écoute !

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