Volée Noire

Titre original : Murder of Crows
Auteur : Anne Bishop
Saga : Meg Corbyn / The Others
Rang dans la saga : N° 2
Editeur : Bragelonne
Date de parution : mercredi 15 avril 2015
Public : 15 ans et plus
Genre : Urban Fantasy
Note de la rédaction :
Note des internautes :

Résumé (spoiler)

Grâce à son don de clairvoyance, Meg Corbyn a gagné sa place auprès des dangereux terra indigene de Lakeside. Lorsque l’apparition d’une nouvelle drogue violente et addictive remet en cause le pacte fragile entre Autres et humains, la petite ville est de nouveau plongée dans la tourmente. Les aptitudes de Meg devraient permettre à Simon Wolfgard, dirigeant métamorphe de l’enclos, d’éviter un bain de sang. Mais encore faut-il pouvoir déchiffrer ses visions à temps. D’autant que l’homme qui veut récupérer la prophétesse se rapproche, mettant en péril les vies de tous ceux qui la considèrent à présent comme l’une des leurs.

Notre avis

L'avis de Chani

 

Suite très attendue de la série Meg Corbyn, Volée Noire reprend après la colère des Élémentaires qui avaient isolé Lakeside du reste du monde. Plus intégrée à l’Enclos que jamais, Meg Corbyn essaye de réapprendre à vivre dans cet environnement plutôt dangereux à la base. L’institution de laquelle elle s’est échappée cherche toujours à la reprendre et la jeune femme a de terribles visions sur des attaques contre les Autres.

J’adore, foncez ! C’est un peu court comme avis ?! Certes, mais franchement, la série d’Anne Bishop vaut le détour, c’est vraiment de l’urban fantasy et non un ersatz prémâché, et le background est original et tout à fait crédible. Ajoutez à cela une intrigue complexe, intéressante et menée de main de maître, des personnages fouillés et attachants, une touche d’humour et vous avez le cocktail parfait pour passer un excellent moment. L’auteur avance dans son intrigue générale, ce tome est plus sombre, les tensions augmentent, même si, paradoxalement, il subsiste un espoir en la personne de Meg et sa façon d’interagir avec les autres espèces. La narration est fluide et agréable, le roman est un véritable page turner, on en veut davantage quand la fin arrive. N’hésitez pas à découvrir la série si ce n’est pas encore fait !

 

L'avis de Siana

Après un premier tome qui m’avait semblé une bouffée d’oxygène dans le monde de plus en plus étriqué de la low fantasy, j’ai retrouvé avec plaisir Meg Corbyn et les autres habitants de l’Enclos de Lakeside.
Les problèmes évoqués dans le précédent volume sont plus que jamais d’actualité et leur source se précise. Le fragile équilibre entre humains et Terra Indigene est au bord de la rupture. Quelques personnes de bonne volonté suffiront-elles à enrayer la crise ?
Ce que j’aime chez Anne Bishop, c’est qu’elle ne tergiverse pas sur les problèmes qu’elle pose. Elle n’essaie pas, comme le font beaucoup trop de ses confrères, de remplir les pages avec du vent. Quand la solution est à portée de main, les personnages la saisissent. Ils ne sont ni idiots ni aveugles. Mais rien n’est aisé pour autant et tout ne se résout pas en claquant des doigts.
Les personnages doivent parer au plus pressé alors qu’une guerre se profile et que les accrochages entre humains et indigènes, attisés par l’usage des drogues évoquées dans le premier tome, deviennent de plus en plus fréquents. Trouver et détruire l’origine de ces substances est impératif. Mais l’on a déjà une idée de leur nature et Simon aussi… Le loup sait qu’il avance en terrain miné et que l’opinion de ses congénères à ce sujet sera peut-être plus radicale que ce qu’il souhaiterait.
Volée noire est un bon roman. On se laisse facilement entraîner dans l’histoire, les pages se tournent sans qu’on s’en rende compte. Alors que le volume précédent nous laissait quelque peu sur notre faim concernant des éléments de l’univers mis en place par Bishop, ce deuxième tome est riche en révélations.
Les prophétesses du sang sont au cœur du récit. On en apprend plus sur leur origine et on comprend mieux les réactions de Meg. En parallèle, les causes de la méfiance des Autres envers les humains sont davantage développées et c’est une partie de l’histoire qui m’a beaucoup intéressée. Les humains leur reprochent d’être des monstres, mais à mon avis ils devraient se réjouir de leur nature de prédateurs… Si les Autres leur ressemblaient davantage, peut-être les traiteraient-ils comme du bétail. Mais je digresse…
J’aime l’uchronie qu’a créée Bishop, pourtant je dois reconnaître qu’elle pèche par certains aspects. Le glissement de notre monde à celui-ci manque un peu de cohérence et on s’en rend beaucoup plus compte dans ce tome que dans le premier. Je m’étais néanmoins déjà fait la réflexion que le nom des jours est changé (et on apprend ensuite que c’est pareil pour les mois) mais pas celui des saisons. De même, l’usage du latin est erratique.
La façon dont vivent ensemble Terra Indigene et humains me semble on ne peut plus vraisemblable. Ce qui l’est moins, en revanche, c’est le développement des technologies. Pourquoi certaines et pas d’autres ? Ce sont des détails, mais qui montrent que l’auteur a privilégié le décor à la cohérence. Cela gêne un peu mon esprit logique mais, heureusement, n’enlève rien à l’attrait de l’intrigue.
Je l’ai trouvée prenante, j’ai même failli enchaîner avec la suite (dans mon cas, ça veut tout dire). Seuls les atermoiements de Simon quant à ses sentiments pour Meg m’ont semblé un peu trop présents. Néanmoins, Bishop équilibre bien son récit entre intrigue globale et d’autres, plus secondaires, qui concernent le quotidien des protagonistes. J’aime les voir évoluer, d’une part parce qu’ils sont attachants, d’autre part parce que leurs interactions donnent à réfléchir quand ils sont confrontés à leurs différences.
C’est une bonne série, originale et intéressante. Je vous la conseille.

mlaure Le mardi 12 mai 2015 à 7:43
Moi aussi, je dis foncez sur cette série. On s'attache vraiment aux personnages. L'histoire est superbement bien menée. Malheureusement, on doit chaque fois attendre la parution du prochain tome....

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