Bienvenue à Valnuit

Date de sortie : dimanche 1 mars 2015
Note de la rédaction :
Note des internautes :

Synopsis

Émission de la radio municipale de la commune fictive de Valnuit, un bled paumé dans la diagonale du vide, une ville où vos plus folles théories du complot seraient réelles. Chaque mois, Émile Pellerin vous en apporte les dernières nouvelles.

Notre avis

L'avis de Siana :


Bonsoir chers auditeurs.

Pour commencer, on m’a demandé de lire cette brève déclaration :

Le conseil municipal annonce l’ouverture d’un parc à chiens aux coins des rues Lecomte et Couchant, près de Chez Raphael. Il souhaite rappeler à tous que les chiens ne sont pas autorisés à entrer dans le parc à chiens.
Les gens ne sont pas autorisés à entrer dans le parc à chiens.

Il est possible que vous aperceviez des Figures Encapuchonnées dans le parc à chiens.
Ne les approchez pas.
N’approchez pas du parc à chiens.
La clôture est électrifiée et extrêmement dangereuse.
Essayez de ne pas regarder en direction du parc à chiens et, tout particulièrement, ne regardez pas, sous aucun prétexte, en direction des figures encapuchonnées.
Le parc à chiens ne vous fera aucun mal.

 

Bienvenue à Valnuit est l’adaptation française, produite par un groupe de bénévoles, d’un podcast américain créé par Joseph Fink et Jeffery Cranor. Vous pouvez l'écouter ou le télécharger ici.
C’est en voyant la sortie du roman dérivé, Bienvenue à Night Vale, chez Bragelonne que je m’y suis intéressée. Je suis tombée un peu par hasard sur la version française, c’est pourquoi je l’ai écoutée en premier. Elle est de qualité. Je n’attendais rien de spécial, mais ça m’a beaucoup plu.
Ces podcasts sont sous forme d’émissions radiophoniques, toutes animées par Cecil – Émile en français – sur la radio communautaire d’une petite ville perdue dans le désert.

 


Le quotidien à Valnuit est tout sauf ordinaire. Cecil/Émile enchaîne les récits, avec nonchalance ou véhémence, cependant même les sujets les plus anodins glissent vers l’absurde, le comique, parfois l’effroi. Rien n’est linéaire ou couru d’avance à Valnuit.
On passe par beaucoup de stades en écoutant ces émissions. J’en apprécie l’humour grinçant et les multiples références littéraires ou audiovisuelles, comme celles à Lovecraft ou Twin Peaks.
À Valnuit, toutes les théories du complot sont réelles. La mairie entretient une police municipale perpétuellement à l’affût, la dirigeante du journal local (auquel l’abonnement est obligatoire) a récemment décidé qu’une édition imaginaire pourrait faire l’affaire et la chambre de commerce vient de construire une superbe marina avec les fonds publics… dans le désert, je le rappelle.
Franchement, qui n’a pas envie de séjourner à Valnuit ?
Que vous choisissiez la VO ou la VF, c’est un podcast à écouter absolument.

Ceci est un message de notre sponsor :
Gloire au nuage luminescent !

Merci de votre attention.

 

L'avis de Chani

 

C’est grâce à Siana que je me suis penchée sur cette fiction radiophonique, dont j’avais déjà entendu parler lors de la sortie du livre chez Bragelonne, mais sans creuser le sujet. Vous pourrez trouver ici l’adaptation française et bénévole du podcast américain, à raison d’un épisode par mois (quinze sont déjà disponibles). La voix envoûtante d’Émile (Cecil en V.O.) raconte à ses auditeurs le quotidien surréaliste de la petite ville de Valnuit, avec sa police secrète municipale, ses anges qui n’existent pas ou son parc à chiens dont il ne faut pas parler et encore moins s’approcher. Vous l’aurez compris, rien n’est normal à Valnuit selon nos critères et c’est tout le charme de ce podcast absurde et très drôle, mais parfois inquiétant, sombre ou cynique. Rééducation douloureuse des contrevenants, figures encapuchonnées, sacrifices humains pour nourrir les loups ou loterie obligatoire, la vie d’un Valnuitain n’est pas très drôle, et la démocratie semble avoir eu du mal à s’imposer, on sent la critique sous-jacente. On trouve un petit goût de Twin Peaks au programme, la même ambiance s’en dégage, si vous connaissez la série vous voyez sans doute de quoi je veux parler (et vous avez maintenant envie d’écouter le programme parce que j’ai titillé votre curiosité). À tout cela s’ajoute un bulletin météo sous forme d’un morceau de musique d’un groupe indépendant à chaque épisode, et il y en a pour tous les goûts, mon préféré étant celui de l’épisode 6 : StraitJacket de Ray Mond (ça vous fait une belle jambe de le savoir, hein ?). C’est donc un petit coup de cœur pour cette série radiophonique originale et barrée, j’ai d’ores et déjà commencé le bouquin.

Comme dirait Émile, je cite : Restez calmes et enfuyez-vous en hurlant.

Exécutrice Le mardi 12 avril 2016 à 20:53
ça a l'air très intéressant tout ça !

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