L'Enchanteur

Editeur : folio classique
Date de parution : jeudi 1 janvier 1987
Public : 15 ans et plus
Genre : Fantasy historique
Note de la rédaction :

4° de couverture

Qui ne connaît pas Merlin ? Il se joue du temps qui passe, reste jeune et beau, vif et moqueur, tendre, pour tout dire Enchanteur. Et Viviane, la seule femme qui ne l'ait pas jugé inaccessible, et l'aime ? Galaad, dit Lancelot du Lac ? Guenièvre, son amour mais sa reine, la femme du roi Arthur ? Elween, sa mère, qui le conduit au Graal voilé ? Perceval et Bénie ? Les chevaliers de la Table Ronde ? Personne comme Barjavel, qui fait le récit de leurs amours, des exploits chevaleresques et des quêtes impossibles, à la frontière du rêve, de la légende et de l'Histoire.Dans une Bretagne mythique, il y a plus de mille ans, vivait un Enchanteur. Quand il quitta le royaume des hommes, il laissa un regret qui n'a jamais guéri. Le voici revenu.

Notre avis

Avis de Littlewolf

J’ai dernièrement eu envie de me replonger dans la légende arthurienne et je me suis décidée pour une relecture de l’Enchanteur de Barjavel. J’avais déjà lu le roman dans le cadre scolaire et j’avais beaucoup apprécié ma lecture à l’époque. Le roman nous conte l’histoire de Merlin, de sa naissance jusqu’à la découverte du Graal par Galaad.
Barjavel nous propose une réécriture romantique de la légende. Le roman est fidèle à la trame originale et se base principalement sur les écrits de Geoffroy de Monmouth, Chrétien de Troyes et Robert de Boron. Il est parfait pour une introduction à la mythologie arthurienne. On y suit bien entendu Merlin et Viviane, mais aussi Arthur et les chevaliers de la table ronde, Guenièvre, Morgane et le diable. La particularité du roman réside dans son écriture résolument moderne. On y retrouve des anachronismes flagrants et le style est direct, ce qui rend la lecture assez rapide.
Parmi la galerie de personnages, le destin de certains m’a intéressée plus que d’autre. J’ai éprouvé assez peu d’intérêt pour celui d’Arthur alors que j’ai beaucoup aimé suivre Perceval. Cependant, mon personnage favori reste le diable. N’arrivant plus à récolter des âmes pour l’enfer depuis l’avènement du Dieu Unique qui pardonne, il se voit réduit aux pires stratagèmes pour essayer de peupler son royaume. Le pauvre fait vraiment pitié et voir ses espoirs continuellement déçus est franchement amusant.
Aujourd’hui, avec le recul, je me rends compte que le roman est rempli de parti pris face à la religion catholique mais aussi la place de la femme. Cela pourrait rebuter certains mais cela ne m’a personnellement pas empêchée d’apprécier ma lecture même si je suis loin d’être d’accord avec les vues de l’auteur. L’Enchanteur reste pour moi une agréable lecture avant tout, qui m’a donné envie de me replonger dans les autres écrits du genre. Un roman que je vous conseille si vous souhaitez entrer en douceur dans l’univers de la légende arthurienne ou si vous souhaitez redécouvrir les histoires d’amour qui la composent.

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