Les Secrets d'Eole
4° de couverture
Le Raniarque, qui avait ordonné le génocide des Enges, est mort. C'est à son petit-fils Hélias, né de l'union d'un humain et d'une Elbe, que revient la charge. Céléno, Sujin et les leurs y voient là la possibilité d'écrire une nouvelle page de leur histoire et de sauver ceux qui peuvent encore l'être : pour la première fois en un siècle, les enfants d'Hélias décident d'unir leurs efforts pour reconquérir leurs droits bafoués. Mais si le jeune Raniarque est sensible à leur cause, ce n'est pas au goût de tous. Les massacres dans Rania se multiplient et les nobles voient d'un mauvais il cette politique qui les prive peu à peu de pouvoir.
L'avenir des enfants d'Hélias semble bien incertain. D'autant que les secrets sur l'origine du cataclysme découverts sur le pilier où Céléno a grandi pourrait bien redistribuer les cartes et changer leur destin à tous... L'histoire est-elle vouée à se répéter ?
Notre avis
Avis de Littlewolf
Ce roman est la seconde partie d’un diptyque commencé avec L’Envolée des enges. On retrouve les différents personnages rencontrés dans le premier tome quelque temps après le cliffhanger sur lequel nous avait laissés l’auteure.
Voici une chronique que je trouve difficile à écrire et je vais donc commencer par la conclusion avant d’expliquer mon point de vue : Les Secrets d’Eole n’est pas un mauvais roman mais j’ai été fort déçue.
J’avais été assez enthousiasmée par la première partie de ce diptyque (ma chronique ici) et j’étais donc impatiente de découvrir ce qu’il allait se passer après sa fin fracassante, comment les intrigues allaient se recouper pour offrir un final cohérent et comment les différents personnages allaient évoluer. Je partais donc avec un bon a priori.
Malheureusement, je trouve que les défauts du premier tome sont encore plus marqués ici. Il y a plusieurs ellipses temporelles qui, même si elles permettent de donner une vision d’ensemble et d’évaluer l’influence des choix des personnages à long terme, coupent le récit et nuisent à l’investissement du lecteur. On retrouve également de nouveaux personnages qui n’ont pas le temps d’être suffisamment développés et apportent finalement peu au récit global. J’ai aussi trouvé que c’était un peu brouillon, comme si l’auteure avait eu trop d’ambition pour le roman et qu’elle n’avait pas réussi à en distiller l’essentiel pour nous le transmettre.
Malgré cela, certains personnages sont attachants et je n’étais pas indifférente à l’évolution et au destin de Sujin, Céléno et Ahran. J’ai également apprécié le traitement du thème de la vengeance qui est, pour moi, clairement un fil rouge dans les deux romans. Et puis dans cette seconde partie, les différents fils de l’intrigue se rejoignent et on peut enfin voir le plan d’ensemble imaginé par l’auteure. J’ai vraiment bien aimé son univers, ses idées et sa mythologie.
Pour terminer, j’ai trouvé le final un peu facile et convenu, et il m’a laissé un petit goût « de tout ça pour ça ». En effet, la fin est un peu abrupte pour les personnages même si elle met fin à l’intrigue. En bref, une lecture en demi-teinte qui clôt tout de même ce diptyque de façon honorable à défaut d’avoir été satisfaisante pour moi.