Ma liseuse, ma précieuse... Ou pas !
Ajoutée le jeudi 5 mars 2015
Voilà un sujet prompt à déchaîner les passions des bibliophages avertis.
Peu à peu, les liseuses entrent dans nos vies. Certains lecteurs trouvent en elles de fidèles amies, d’autres des ennemies mortelles, puis il y a ceux que le débat laisse de marbre.
Sur V&S, nous représentons parfaitement cette diversité de points de vue. Des pro-liseuses, à celles qui les détestent, nous avons eu envie de partager nos opinions variées sur le sujet. N’hésitez pas à laisser votre avis dans les commentaires.
Attention, on parle bien de liseuses dont les écrans sont étudiés pour faciliter la lecture et non de tablettes. L'éclairage intégré dans les modèles de liseuses qui en sont dotés est plus doux et frontal alors que la tablette est rétroéclairée ce qui fatigue les yeux quand la lecture se prolonge.
Les pro-liseuses : ou comment nous ne pourrions plus nous passer de nos précieuses…
Chani :
J'ai une liseuse depuis maintenant quatre ans, une Sony PRS-350 (et, à mon grand désespoir, Sony ne commercialise plus de liseuses...). D'un objet nomade que j'utilisais occasionnellement, elle est devenue mon doudou, l'indispensable de mon sac à main, ma compagne des temps perdus. Bref, vous l'aurez compris, ma liseuse, je l'aime d'amour. D'abord parce qu'en quatre ans elle ne m'a jamais fait faux bond, aucune panne, elle est d'une fiabilité à toute épreuve (d'où mon désarroi quand le glas a sonné chez Sony). Mais surtout parce qu'elle est pratique : légèreté, autonomie, capacité de stockage, je n'ai rien à lui reprocher. Pour autant, j'aime toujours les livres papier, je continue à en acheter (trop) et à les admirer dans mes biblios (trop aussi). Mais ma liseuse n'est pas lourde dans mon sac, ne s'y abîme pas, me permet de lire d'une seule main dans un RER bondé un jour de grève, d'avoir un autre livre disponible immédiatement quand je termine le précédent sans surcharge de poids dans mon sac, remplace la valise de livres que j'emportais avec moi en vacances (utilité prouvée pour la paix des ménages)... Je suis devenue addict de cet objet sans m'en apercevoir et je pense que je ne pourrais plus m'en passer.
Siana :
Au départ, j’étais tout à fait contre les liseuses. Je n’en voyais pas l’utilité, je les envisageais plus comme des gadgets chers et sans intérêt. Un livre papier est résistant, il peut se corner s’il tombe, mais on pourra le lire quand même, il n’a pas besoin de batterie, un bout de papier suffit à marquer une page, puis, surtout, j’aime les livres. C’est un fait pour la plupart des grands lecteurs, nous aimons remplir nos bibliothèques, avoir de beaux objets-livres à feuilleter, il y a ce côté tactile de la lecture très ancré dans nos habitudes.
Pour rien au monde je ne me déferais de mes livres.
Mais j’ai acheté une liseuse il y a trois ans. Pas par caprice ni parce que j’ai cessé de préférer les livres papier. J’ai des problèmes de vue assez importants pour m’empêcher de lire comme je le voudrais et quand je le voudrais, alors elle m’est devenue utile. Le texte s’adapte à mes besoins du moment qui sont plutôt fluctuants, j’ai moins de migraines, je peux lire plus en souffrant moins et j’ai décidé que c’était cela l’important.
Je possède donc une Sony PRS-T1 depuis maintenant trois ans, j’en suis très contente. On m’a récemment offert une Cybook Muse qui permet d’ajuster encore mieux le texte selon mes besoins et qui est également dotée d’un éclairage frontal qui me facilite beaucoup la vie.
Exécutrice :
J’ai une Sony PRS-350 depuis 4 ans et je prie chaque jour pour qu’elle ne rende pas l’âme car Sony ne fait plus de liseuse (bouh !).
Il ne faut jamais dire : "Fontaine je ne boirai jamais de ton eau" ! La preuve, je jurais mes grands dieux que je ne passerais jamais du côté obscur de la force en achetant un Reader et des ebooks et que je resterais fidèle au papier ad vitam aeternam. Je me suis tout simplement fourvoyée !
Tout ça c'est de la faute de mes amies Chani et Tan qui ont fait force de vente sur ma personne et m'ont vendu (avec force persuasion) un reader Sony PRS-350. Oh les vilaines filles ! Elles ont réussi à convertir une amoureuse du livre (autant pour l'objet que pour son contenu) en une adepte de la lecture numérique.
Après 4 ans d’utilisation, je peux affirmer que je l’aime ma liseuse. Je ne m’en sers pas énormément car hélas je ne lis pas beaucoup à cause de mon emploi du temps, mais j’aime m’en servir ! Elle est super pratique car elle est légère et petite (155g), donc dans le sac à main c’est super. Ce que j’aime par-dessus tout avec ma liseuse, c’est que je peux lire en mangeant, posée sur la table, elle tient toute seule et un seul doigt suffit pour tourner les pages quand il est beaucoup plus compliqué de lire un livre de poche (je ne vous parle même pas d’un grand format) sans le salir ou l’abîmer (sacrilège) !
Bien sûr, je suis toujours autant amoureuse des livres papier, ils sont beaux, j’aime les toucher, j’aime leur odeur, j’aime les lire. Mais si ma liseuse rendait l’âme, j’en achèterais une nouvelle parce qu’elle m’est devenue indispensable !
Zaza :
Passionnée par les livres, j’étais totalement réfractaire aux liseuses. À force d’en entendre parler et de voir que mes copines ne tarissaient pas d’éloges sur ce gadget, je me suis finalement laissée tenter par un mini Kobo. Effectivement, lire sur ce matériel n’est pas si désagréable et, surtout, il n’y a absolument aucune fatigue pour les yeux (contrairement à la lecture sur tablette). Le gros avantage, c’est de pouvoir emporter sa bibliothèque partout avec soi. Mais en définitive, je continuais à préférer les livres papier. Je n’avais lu qu’une dizaine de livres sur le Kobo. Et puis on m’a offert une PocketBook. Et là, ce fut la révélation ! Je suis tombée complètement sous le charme de cette liseuse, avec un format un peu plus grand, un rétroéclairage intégré et des boutons manuels pour tourner les pages. J’ai trouvé chaussure à mon pied (ou plutôt liseuse à mes livres !). Désormais, je prends autant de plaisir à bouquiner un livre numérique que son équivalent papier. Les deux restent selon moi complémentaires. Je ne peux donc que vous encourager à tenter l’expérience etn surtout, à trouver la liseuse qui vous convient. Le bémol que j’apporterais aux liseuses, c’est le prix du livre numérique. Il s’agit du fichier dématérialisé, mais qui bien souvent est à un prix à peine inférieur au format papier. Dans de telles conditions, mon choix reste porté sur le papier. Et puis c’est plus facile d’obtenir une dédicace sur un livre papier et ça fait de jolies bibliothèques. En conclusion, la liseuse c’est le top pour emporter ses livres partout et avoir un vaste choix de lecture (surtout en vacances !!) et c’est très pratique pour lire, mais c’est nettement moins déco qu’un livre papier. ;)
Entre les deux, leur cœur balance :
Cecily :
Je ne peux pas dire que je suis contre la liseuse puisque je n’en ai jamais eu. Je n’ai pas encore franchi le pas car je considère un livre comme un objet de collection ornant ma bibliothèque. Et puis pas question d'acheter un livre sous deux formats différents ! J’aime beaucoup trop la sensation de tourner les pages d’un livre. Mais il est vrai qu’une liseuse permet de concentrer une multitude de romans et que son poids ainsi que ses dimensions facilitent son transport. De plus, question rangement c’est l’idéal (pour moi qui n’ai presque plus de place…). Et puis, si comme moi vous veillez toujours à ne pas abîmer vos livres, une liseuse n’est pas contraignante. Alors peut-être finirai-je par me laisser tenter un jour…
MaRizLor :
Je dois admettre que, lorsque les liseuses ont fait leur apparition, j’ai trouvé ça ridicule ! Franchement, pourquoi avoir un livre au format numérique ? Du papier, du papier, du papier !!! Mince ! À un moment je me suis penchée sur la question d’un point de vue financier. Je me suis dit que si les livres numériques étaient beaucoup moins chers, pourquoi pas ? On perd beaucoup du charme de la lecture, mais on peut en avoir plus. De ce point de vue, ça pouvait être un bon compromis. Mais, à mon avis, la différence de prix entre le numérique et le papier n’est pas suffisante pour justifier de passer au dématérialisé… Et pourtant, récemment j’en ai acheté une. Vu tout ce que je viens de vous dire on peut se demander pourquoi ^^. Déjà, c’étaient les soldes et les liseuses se sont retrouvées à un prix beaucoup plus raisonnable (de mon point de vue). Je me suis donc un peu plus penchée sur la question. Il faut également savoir que je suis particulièrement maniaque avec mes livres (vous avez dit chiante ? ^^) et je ne parvenais pas à me résoudre à emmener avec moi un livre dans mon sac sachant qu’il serait corné, voire pire :/ Malgré tout, cela me faisait un vide pendant mes moments de pause. :’( De ce point de vue, la liseuse m’apparaissait comme une solution intéressante. Et ayant depuis peu de plus en plus d’ouvrages en version numérique (je m’abîmais les yeux à les lire sur tablette…), j’ai finalement sauté le pas. Et j’en suis contente ! Je reste une inconditionnelle du papier, mais il est agréable de pouvoir trimbaler avec soi presque autant de livres qu’on le souhaite et surtout très pratique (plus besoin de se torturer l’esprit pour savoir quel livre choisir pour mettre dans la valise ^^). J’ai donc acheté une nolim book+ que j’aime énormément. :D J’apprécie particulièrement son éclairage frontal qui est très pratique le soir ou quand on est dans des lieux mal éclairés.
Je ne peux donc que vous recommander la liseuse. Même si vous êtes, comme moi, des puristes, sachez que les deux peuvent se combiner et répondre à vos attentes dans les différents lieux et moments de la journée.
Les anti-liseuses : le papier c’est la vie !
Oskarya :
Pour mes .. ans (il y a donc 5 ans, et non vous ne saurez pas mon âge) mes collègues de travail m’ont offert une liseuse, une Kindle 1ère génération (à l’époque il n’y en avait qu’une donc...) et c’était une super surprise, il faut le dire.
Toutefois, et même si j’ai apprécié le geste, je ne suis jamais tombée « amoureuse » de ma liseuse. Je continue à ne l’utiliser qu’occasionnellement. J’apprécie le côté avoir 50 livres dans mon sac (non, non, non, pas de 50 nuances de Grey chez moi). Il y a aussi le confort de lecture sans lumière aveuglante, on a l’impression de lire sur du papier, et même si avoir un dictionnaire intégré est un moyen d’encourager une certaine flemmardise, ce n’est pas si désagréable. Et puis il est possible de choisir la taille du texte, étant myope et astigmate je comprends que cela est un plus non négligeable pour des personnes souffrants de problèmes visuels. J’apprécie, il faut bien l'avouer, de pouvoir télécharger mes PDF et les lire dessus, c’est bien plus agréable que sur l’ordinateur et coûte bien moins cher que de les imprimer et, enfin, le plus est de pouvoir me procurer gratuitement et rapidement de grands classiques passés dans le domaine public.
Toutefois, et malgré tout ça, je l’utilise peu : j’aime trop le papier. J’aime les livres, leur couverture, leur présence « physique ». J’aime les ranger dans ma bibliothèque bondée. J’aime les acheter en librairie et j'aime collectionner les différentes éditions de grands classiques. J’aime marquer une page avec un post-it, y revenir sans à avoir à cliquer sans cesse sur un bouton. J’aime tourner les pages, l’encre qui marque les doigts, l’odeur des vieux livres, les ouvrir à n'importe quel moment pour en lire un passage particulier.
J’aime posséder des livres papier, c’est aussi simple que ça.
Rien que pour cela, je suis une indécrottable puriste et j’aime ça.
Nesshime :
Les liseuses... Vaste sujet pour moi ! Je ne vais pas tourner autour du pot, je suis contre. J'aime le papier, j'ai besoin de tenir un livre dans ma main, d'avoir mal parce que je ne sais pas comment me positionner, de rager quand une amie m'en rend un corné, de chercher désespérément de la place dans ma bibliothèque, de partir en vacances avec un excédent de bagages de 3kg... J'ai physiquement besoin des livres.
Je suis bien consciente des intérêts, nombreux même, d'une liseuse ! C'est pratique, tout est stocké numériquement, ça ne prend pas de place, c'est moins cher (quoique...), les luminosités ont été considérablement améliorées, on peut en avoir des milliers avec nous tout le temps... Ok, j'accorde ! Mais je n'adhère pas.
Le livre est un objet sacré à mes yeux, ça l'a toujours été, et j'aurais l'impression de lui être infidèle en achetant une liseuse. Je suis pourtant ce qu'on peut affectueusement qualifier de "geek", mon copain est créateur numérique, j'ai tous les derniers gadgets informatiques parfaitement inutiles, donc carrément indispensables, possibles et imaginables, je suis l'actualité numérique de près... Je ne suis pas contre la technologie, je suis contre les liseuses.
Certaines chez nous expliqueraient mon entêtement par mon côté Bélier, peut-être ! Je pense surtout que mon aversion pour ce genre d'outil numérique vient d'un amour profond et éternel du bon gros bouquin, qu'on peut palper, sentir et admirer, du Livre avec un grand L, déité suprême à mes yeux.
On vous a concocté un article sur les liseuses. L'équipe est partagée, et vous, qu'en pensez - vous ? http://t.co/0EVu997Slr
— Sabrina de V&S (@executrice) March 5, 2015